Thèse soutenue

Analyse fonctionnelle de génomes lentiviraux de primates réplicatifs sous le contrôle des promoteurs du lentivirus caprin CAEV : Modèle d'étude pour la latence et persistance des lentivirus
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Auteur / Autrice : Simaa Ahmid
Direction : Yahia Chebloune
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Virologie microbiologie immunologie
Date : Soutenance le 10/04/2017
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale chimie et science du vivant (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Pathogénèse et vaccination lentivirales (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Christelle Breton
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Lemaire-Vieille
Rapporteurs / Rapporteuses : François Villinger, Michel Pépin

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA) est une maladie provoquée chez l'homme par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), un lentivirus à ARN monocaténaire qui infecte les cellules humaines qui expriment les CD4 à leur surface. Depuis son apparition en 1982 chez l’homme, il y a eu environ 80 millions d'individus infectés dans le monde et près de la moitié d'entre eux sont déjà décédés. Aucun vaccin n'existe actuellement mais l'espérance de vie d’un grand nombre de patients est maintenant prolongée grâce au développement et la disponibilité d'un traitement antirétroviral hautement actif (HAART en anglais). En raison de la complexité des interactions hôte/pathogène liées à l'infection par le VIH-1 chez l'homme et les modèles primates non-humains actuels, le développement d’un modèle plus simple est nécessaire pour étudier et mieux comprendre les mécanismes sous-jacents de l'augmentation de la pathogenèse du VIH-1 chez l’humain. Dans ce but, un virus chimérique CAL-HIV-R1 a été construit dans notre laboratoire en échangeant les longues séquences répétées terminales (LTR) du VIH par celles du CAEV, un lentivirus caprin. Parce que ces LTR de CAEV ont un promoteur constitutif qui est indépendant du trans-activateur de la transcription, ce virus chimérique ne devrait pas subir de latence dans les cellules T CD4+ mémoire. Pour rendre son efficacité réplicative plus performante, cette chimère a subi plusieurs passages successifs sur des cellules humaines en culture. En plus de la présence de son récepteur primaire, la protéine CD4, le VIH doit interagir avec une seconde molécule co-réceptrice pour entrer dans la cellule hôte. Des clones moléculaires infectieux contenant des génomes proviraux complets de plusieurs isolats de VIH-1 ont été reçus de la banque de produits "NIH AIDS Reagent Program Repository". Trois d'entre eux, à savoir pNL4-3, p89.6 et WARO, ont été utilisés pour produire des stocks de virus après transfection des cellules de la lignée humaine HEK-293T et utilisés pour infecter d’autres lignées cellulaires telles que : 1) des cellules GHOST, utilisées pour examiner le tropisme des virus en fonction de leur utilisation des co-récepteurs et qui sont respectivement X4, X4/R5 et R5; 2) la lignée cellulaire M8166, utilisée comme cellules indicatrices du fait de ses propriétés fusogéniques, et qui sert à examiner les capacités de réplication et enfin, 3) la lignée cellulaire TZM-bl utilisée pour évaluer le titre infectieux des virus. Par ailleurs, un vaccin basé sur un vecteur ADN lentiviral chimérique, le CAL-SHIV-IN-, a été développé au laboratoire et testé chez des macaques. Dans le cadre de cette étude, un test de séro-neutralisation a été réalisé sur des échantillons de sérum des macaques vaccinés avec ce vecteur, et des animaux témoins, pour examiner la présence d'anticorps pouvant neutraliser le virus. Bien que des anticorps furent présents aucune capacité neutralisante n'a pu être détectée.