Thèse soutenue

Optimisation d’un procédé d’élaboration d’un composite à base de fibres naturelles

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Auteur / Autrice : Lauric Gaffiot
Direction : Laurent Heux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Matériaux, Mécanique, Génie civil, Electrochimie
Date : Soutenance le 28/06/2017
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production (Grenoble ; 2008-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches sur les macromolécules végétales (Grenoble ; 1966-....)
Jury : Président / Présidente : Evelyne Mauret
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Le Moigne, Bernard Cathala
Rapporteurs / Rapporteuses : Etienne Fleury, Hélène Angellier

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les matériaux composites constituent aujourd’hui un domaine très dynamique tant au niveau de l’industrie que de la recherche. Dans ce cadre, les renforts d’origines naturelles représentent une alternative intéressante aux fibres synthétiques de par leurs propriétés mécaniques élevées, leur faible densité et leur caractère biosourcé, afin de répondre à l’accroissement des niveaux de performances ciblés ainsi qu’aux exigences économiques et écologiques actuelles.Ces travaux s’inscrivent dans un projet regroupant laboratoires de recherche, fournisseurs et end-users, visant à développer un matériau composite unidirectionnel structural à base de fibre de lin pour une application sport et loisirs. Ainsi, les objectifs initiaux incluent le développement de différents traitements chimiques des fibres, afin de les laver, d’homogénéiser leurs propriétés mécaniques et d’améliorer l’adhésion fibre-matrice. Une stratégie originale a pour cela été élaborée, basée sur la réactivité et les propriétés physico-chimiques d’un agent de couplage biosourcé. Ce produit a montré un potentiel prometteur d’additif de renforcement des matériaux cellulosiques, notamment à l’état humide. De plus, sa réactivité avec des molécules compatibilisantes a permis de le fonctionnaliser pour promouvoir l’adhésion fibre-matrice.Les caractérisations menées aux différentes échelles de la fibre de lin ont ensuite montré la pertinence de ces traitements, qui renforcent les interfaces fibre-matrice et les fibres techniques à l’état humide. Les études mécaniques ont cependant soulevé de nombreuses problématiques expérimentales, et ont démontré que les spécificités morphologiques de ces objets et leur caractère naturel ne permettaient pas l’exploitation directe des mesures dans le cadre d’un tel projet de développement. Les axes de recherche se sont alors avant tout focalisés sur l’étude des matériaux composites. Ainsi, plusieurs verrous structuraux ont pu être identifiés. La qualité de l’imprégnation de ces renforts naturels, qui peut être influencée par la formulation des traitements et la mise en œuvre, est déterminante dans le développement du matériau à cause de la morphologie multi-échelles des fibres. L’orientation des fibres au sein des plis unidirectionnels s’est également avéré être un paramètre prépondérant, étroitement lié à l’architecture des renforts et aux procédés de traitements industriels.Les développements menés à la fois sur les traitements et sur la structure des composites ont ainsi permis de doubler les propriétés mécaniques des systèmes initiaux pour atteindre un module de rigidité de 30 GPa et une contrainte ultime d’environ 370 MPa en traction tout en limitant grandement la perte de résistance après vieillissement dans l’eau et en garantissant une déformation en flexion répondant au cahier des charges. Les évolutions réalisées ne permettent pas pour le moment d’envisager l’industrialisation de ce matériau, mais vont permettre le prototypage de produits finis.