Citoyenneté, immigration et politique sociale aux Émirats Arabes Unis
Auteur / Autrice : | Chafik Kellala |
Direction : | Jean-Noël Ferrié |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 15/12/2017 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Pacte, laboratoire de sciences sociales (Grenoble, Isère, France) |
Jury : | Président / Présidente : Baudouin Dupret |
Examinateurs / Examinatrices : Zineb Omary | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Legrand, Anne-Marie Moulin |
Mots clés
Résumé
Notre thèse entend contribuer aux recherches scientifiques portant sur l’immigration Sud-Sud qui ont fait l’objet de peu d’études, en prenant le cas de l’un des rares pays au monde (les Emirats Arabes Unis) où les immigrés sont majoritaires (plus de 85% de la population totale). L’objectif étant de fournir des éléments de réflexions aux débats théoriques relatifs aux liens intrinsèques entre citoyenneté, immigration et politique sociale, en examinant les problématiques suivantes : les élites politiques émiraties s’appuient-elles sur des conceptions préalables de la citoyenneté lors de l’élaboration des politiques sociales ? Les politiques sociales visent-elles à intégrer les immigrés dans la communauté politique? Comment expliquer la différence dans les droits sociaux octroyés aux citoyens et aux immigrés ?Datant de l’indépendance en 1971 et de l’établissement du système fédéral composé de sept émirats (1973), la citoyenneté émiratie a un passé assez récent et doit toujours surmonter les sentiments d’appartenances tribales déterminantes des structures réelles du pouvoir et du statut social. A l’instar des autres pays du Golfe, les E.A.U établissent une distinction légale et nette entre citoyens de souche et citoyens naturalisés dont le statut peut être transmis aux enfants, une distinction reflétant les craintes des dirigeants de perdre l’identité du pays. De ce fait, la citoyenneté aux E.A.U n’a pas la même conception occidentale avec ses dimensions égalitaire et participative, étant donné que les populations immigrées n’ont pas de droits politiques et un large accès aux droits et privilèges sociaux contrairement aux nationaux.