Le numérique au travail : mythes de rupture et mécaniques de récupération.
Auteur / Autrice : | Edwin Mootoosamy |
Direction : | Anne Dalmasso |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 21/12/2017 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (Lyon ; 2003-....) |
Jury : | Président / Présidente : Thierry Ménissier |
Examinateurs / Examinatrices : Yves Bouvier, Dominique Levent | |
Rapporteur / Rapporteuse : Gilles Garel, Anne-Françoise Garçon |
Mots clés
Résumé
Nous vivons une époque faite de mythes qui vont diffuser des idéologies et favoriser une forme de « présentisme », selon les mots de François Hartog : une injonction au mouvement et pourtant, une incapacité à incarner ce mouvement. L’hypothèse centrale de ce travail de recherche est que pour sortir de cette impasse il faut s’extraire de la lecture générationnelle du numérique, qui considère celui-ci comme un événement à part entière, pour développer une lecture dynamique par une appropriation des « économies de la grandeur » de Luc Boltanski et Laurent Thévenot. Cette lecture va nous permettre de densifier le présent et va dévoiler une partie des structures qui conditionnent les organisations ( dans le cas de ce travail : OuiShare et Renault). On va ainsi observer le numérique en situation, au cœur de la dialectique entre le système productif et le système social. De cette manière nous allons l’appréhender comme le catalyseur de transformation plus profondes comme celles qui touchent le travail et son organisation. Pour ce faire nous avons dû redonner à ces organisations qui régentent le travail une forme de plasticité tout en interrogeant les théories qui les caractérisent. Nous avons ainsi fait émerger trois dimensions, comme autant de ligne de crête qui conditionnent le travail et son organisation dont l’équilibre est aujourd’hui remis en question par le numérique: la concentration du capital, la concentration des moyens de production, la concentration de la capacité d’organisation. L’intention de ce travail de recherche est d’alimenter une approche complexe du numérique et de ses effets sur les modes d’organisation du travail et sur notre société en général afin d’ouvrir des pistes d’adaptation sociale et de créativité politique.