Auteur / Autrice : | Thi Thom Dang |
Direction : | Annabelle Couvert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Soutenance en 2017 |
Etablissement(s) : | Rennes, Ecole nationale supérieure de chimie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la matière (Rennes1996-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des Sciences Chimiques de Rennes |
Autre partenaire : Université Bretagne Loire (2016-2019) | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Marie-Hélène Manero, Stéphanie Ognier, Pierre-François Biard |
Rapporteur / Rapporteuse : Marie-Hélène Manero, Stéphanie Ognier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Ce travail de thèse contribue à la compréhension et au développement du procédé d’oxydation avancée couplant l’ozone et le peroxyde d’hydrogène (procédé peroxone O3/H2O2) en phase aqueuse. Ce procédé permet la génération de radicaux hydroxyles particulièrement réactifs et non sélectifs, capables de conduire à la minéralisation de nombreux polluants réfractaires. Dans un premier temps, la constante cinétique de la réaction entre l’ozone et l’anion hydroperoxyde, la base conjuguée de H2O2, a été déterminée entre 20 et 35°C par absorption réactive. Cette réaction joue un rôle primordial dans le procédé peroxone puisqu’elle permet d’initier la décomposition de l’ozone et donc la formation des premiers radicaux. Un réacteur à cellules agitées, dans lequel la phase liquide et la phase gazeuse sont séparées par une interface plane et horizontale, a ainsi été employé dans une configuration semi-continue. La valeur trouvée à 20°C a été comprise entre 1. 91×106 et 2. 40×106 L mol-1 s-1 selon la corrélation employée pour le calcul de la constante de Henry de l’ozone. Une énergie d’activation comprise entre 44,9 et 69,1 kJ mol-1 a ainsi été déterminée. Dans un second temps, un système innovant pour la mise en œuvre du procédé peroxone a été développé, en rupture avec la configuration traditionnelle du procédé dans lequel l’ozone est transféré directement dans la solution à traiter dopée en H2O2. Le procédé proposé repose sur une séparation des étapes de transfert de l’ozone et de mélange avec la solution à traiter dopée en H2O2. Ainsi, le transfert de l’ozone a été réalisé en continu en amont d’un réacteur tubulaire contenant des mélangeurs statiques employés pour réaliser en continu le mélange de la solution pré-ozonée et de la solution à traiter dopée en peroxyde d’hydrogène. La production radicalaire a ainsi été favorisée par des concentrations initiales d’ozone et de peroxyde d’hydrogène équimolaires. Dans ces conditions, l’ozone a été quasiment intégralement consommé au niveau du premier point de prélèvement, correspondant à un temps de réaction d’environ 10 à 20 s. Les résultats expérimentaux ont mis en évidence une exposition radicalaire de un à deux ordres de grandeur plus élevée que dans les applications classiques du procédé peroxone. Des ratios élevés de l’exposition aux radicaux hydroxydes sur l’exposition à l’ozone (Rct) proche de 10-6 ont été mesurés. Ainsi, cette configuration permet d’exploiter avantageusement les premières secondes de décomposition de l’ozone (phase initiale), au cours desquelles la production radicalaire est largement supérieure que dans la seconde phase de décomposition de l’ozone.