Visages et masques de l’insularité. Perceptions, expressions et enjeux du schème insulaire chez Marcu Biancarelli, Michel Houellebecq et Angelo Rinaldi
Auteur / Autrice : | Ferdinand Laignier |
Direction : | Françoise Graziani, Jacques Isolery |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et litteratures françaises |
Date : | Soutenance le 30/11/2017 |
Etablissement(s) : | Corte |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Environnement et sociéte (Corte ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Lieux, identités, espaces, activités (Corte, Haute-Corse) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Bruno Viard, Éric Fougère, Florence Gérard Lojacono, Alain Di Meglio, Didier Rey |
Rapporteur / Rapporteuse : Bruno Viard, Éric Fougère |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les trois romans de Marcu Biancarelli, Murtoriu : ballade des innocents (2012), Michel Houellebecq, La Possibilité d’une île (2005) et Angelo Rinaldi, La Maison des Atlantes (1973) sont mis en regard les uns vis à vis des autres afin de dégager ce que l’on nomme le « visage » et les « masques » de l’insularité qui composent l’essentiel de la « figure » de ces œuvres. Le terme s’entend en amont comme en aval dans une perspective qui conçoit « la littérature comme seuil et fondement du monde où se développent les pensées et les sensibilités ». La notion de schème est-elle opératoire en littérature ? En évitant les écueils de la réflexion philosophique, en “traduisant” la dimension schématologique par des métaphores plus proches de l’expérience à la fois vécue, esthétique, éthique et littéraire, cette thèse offre à la réflexion sur les trois romans étudiés mais aussi plus largement sur notre propre époque et ses dérives, des perspectives tout à fait convaincantes, même si la tonalité n’en est pastoujours optimiste. L’île, sous le regard critique et le plus souvent ironique de Marcu Biancarelli, Michel Houllebecq et Angelo Rinaldi, apparaît ainsi moins sous les traits d’un laboratoire que d’une lamelle placée sous un microscope où s’agitent, désordonnées, descellules susceptibles à tout moment de muter en cancer, en clones, en explosif : une métaphore, vraiment ? Un schème, du moins, qui met en abyme et illustre, en le miniaturisant, le schème ontologique et existentiel de l’homme post-moderne, reclus dans son insularité.