Perception du temps et émotions chez l’adulte et l’enfant : étude des mécanismes
Auteur / Autrice : | Sophie Fayolle |
Direction : | Sylvie Droit-Volet, Sandrine Gil |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 22/09/2017 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2017-2020) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire de psychologie sociale et cognitive (Clermont-Ferrand ; 1984-...) |
Laboratoire : Laboratoire de psychologie sociale et cognitive (Clermont-Ferrand ; 1984-...) | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Valérie Doyère, John Wearden, Valérie Tartas |
Mots clés
Résumé
L’objectif de ma thèse était d’étudier de façon plus approfondie l’influence des émotions sur la perception du temps, et surtout d’essayer d’identifier les mécanismes sous-jacents, encore méconnus aujourd’hui. Pour cela, j’ai mené 6 études organisées autour de 2 axes. L’objectif de l’Axe 1 était d’identifier les mécanismes impliqués dans l’effet des émotions sur la perception de la durée de stimuli émotionnels dans une tâche de bissection temporelle. L’objectif de l’Axe 2 était d’élaborer de nouvelles techniques d’induction permettant d’observer des effets plus robustes. Les résultats révèlent un allongement subjectif du temps, avec différents types de stimuli émotionnels fortement activateurs sur le plan physiologique. Cet effet apparait avec plusieurs types de stimuli menaçants et un large éventail de durées, allant de 0.3 à 8 s. Il apparait également de manière similaire chez l’adulte et l’enfant, du moins dès l’âge de 5 ans. De plus, cette dilatation du temps n’est pas accompagnée d’une amélioration de la sensibilité au temps, même quand la discrimination temporelle s’avère difficile. L’ensemble de ces données suggère un effet robuste des émotions fortement activatrices sur le jugement du temps, qui serait expliqué principalement par des mécanismes automatiques, et provoquerait l’accélération de l’horloge interne. Dans les situations de menace, cette accélération de l'horloge permettrait d’agir le plus rapidement possible. Quand le temps passe plus vite, l’individu est plus promptement prêt à agir. Toutefois, d’autres études sont encore nécessaires pour trancher la question de l’automaticité des processus et l’absence d’effet attentionnel.