Sculpsit et delineavit : Léopold Flameng (1831-1911) ou le métier de ''graveur-illustrateur'' dans la seconde moitié du XIXe siècle
Auteur / Autrice : | Alexandre Page |
Direction : | Catherine Cardinal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 07/07/2017 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2017-2020) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'histoire Espaces et cultures (Clermont-Ferrand) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Laurent Baridon, Alain Bonnet, François Robichon, Pierre Serié, Valérie Sueur-Hermel |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Baridon, Alain Bonnet |
Mots clés
Résumé
« Graveur-illustrateur », Léopold Flameng incarne dans la seconde moitié du xixe siècle un rapprochement entre les activités de graveur de reproduction et d’illustrateur original. Formé à la gravure « classique » par Luigi Calamatta, à l’Ecole des beaux-arts de Bruxelles, il devint un aquafortiste et buriniste de grande réputation à partir des années 1860, traduisant les maîtres et spécialement Rembrandt. Œuvrant à la Gazette des beaux-arts, à L’Artiste, à L’Art, il collabora aussi avec des revues étrangères et travailla pour des éditeurs d’estampes comme Goupil. Néanmoins, Léopold Flameng ne délaissa pas une activité de créateur, qu’il cultiva en pratiquant l’illustration originale. Dessinant pour Ducrocq, Jouaust ou Hetzel, Flameng est un des rares graveurs de métier à réussir, dans la seconde moitié du xixe siècle, une carrière d’illustrateur à succès face à la dominance des peintres.Cette thèse qui s’appuie sur un ample corpus d’œuvres et sur une correspondance et des archives en grande partie inédites, cherche à définir le « graveur-illustrateur », type particulier d’illustrateur venu non de la peinture mais de la gravure. Tandis qu’une première partie s’attache à présenter le graveur de reproduction, en s’attardant notamment sur son rôle dans la dynamique de l’eau-forte à partir des années 1850 en France, une deuxième partie vise à montrer le glissement de l’artiste vers l’illustration originale. Il s’agit d’en expliciter les raisons et de comprendre un paradoxe : comment Léopold Flameng a pu trouver dans l’illustration originale un terrain de liberté créative, compte tenu des nombreuses contraintes qui pèsent sur l’artiste ? Enfin, une dernière partie explore les réseaux personnels et professionnels de Flameng, cherchant à étudier sa relation avec les divers intermédiaires et collègues entourant le graveur et l’illustrateur, et à analyser la distribution et la réception de son œuvre auprès du public. L’objectif de cette thèse est donc de faire émerger une typologie particulière d’illustrateur, en s’appuyant à la fois sur Léopold Flameng et sur les évolutions notables qui touchent le monde de l’estampe au milieu du xixe siècle et qui impliquent, chez la plupart des graveurs, de nécessaires adaptations à un nouveau contexte.