Thèse soutenue

D’une Grèce l’autre : l’écriture de l’histoire dans les récits de voyage en Grèce de Chateaubriand et Edgar Quinet

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Auteur / Autrice : Jeanne Vauloup
Direction : Philippe Antoine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et litteratures francaises
Date : Soutenance le 26/06/2017
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne‎ (2017-2020)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, France)
Laboratoire : Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique / CELIS
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Simone Bernard-Griffiths, Edoardo Costadura, Aude Déruelle, Alain Guyot

Résumé

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Au sortir de la domination ottomane, les voyageurs français se rendent en Grèce dans l’optique de parcourir une terre chargée d’histoire, au passé glorieux mais au présent décevant. Chateaubriand et Quinet sont de ces écrivains-voyageurs qui rendent compte de la situation de crise vécue au tournant de la guerre d’indépendance hellène (1821-1830). Au travers de leur regard d’ « hommes-frontières » – à la fois écrivains et historiens – ces peintres français du paysage grec ont décrit une Hellade plurivoque, au début et à la fin de la guerre de soulèvement national. Cette étude questionne l’intrusion de l’histoire dans leurs récits de voyage fictionnels et rend compte de la fabrique de leur pensée grecque sise au cœur de leurs carrières respectives. L’historiographie romantique en est alors à ses prémisses dans la mesure où l’histoire émerge à peine comme discipline scientifique. C’est pourquoi, par le prisme de la littérature et de l’imagination, le récit de voyage se présente comme un genre idoine à l’écriture de l’histoire, propre à la fragmentation des discours par le travail du palimpseste. Tels des Janus aux yeux tournés vers le passé autant que vers l’avenir, Chateaubriand et Quinet en Grèce s’inscrivent dans l’histoire de leur temps, au tournant des Révolutions européennes, par le biais d’une écriture de l’histoire immédiate tout en peignant des paysages à portée historique.