Mesurer la corruption avec des enquêtes d'entreprises : pratique actuelle et perspectives
Auteur / Autrice : | Frédéric Lesné |
Direction : | Michaël Goujon, Bernard Gauthier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences economiques |
Date : | Soutenance le 05/10/2017 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2017-2020) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences économiques, juridiques, politiques et de gestion (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches sur le développement international (Clermont-Ferrand) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Grégoire Rota-Graziosi |
Rapporteur / Rapporteuse : Rémi Bazillier, Emmanuelle Lavallée |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le sujet de cette thèse de doctorat est la mesure de la corruption. Ses principales contributions à la recherche en économie sont une réflexion sur la pratique actuelle de construction d'indicateurs de la corruption à partir d'enquêtes d’entreprises, et la suggestion d'approches innovantes visant à améliorer la qualité de ces indicateurs. Cette thèse est composée de trois chapitres. Le premier chapitre examine la mesure dans laquelle demander à des propriétaires et gestionnaires d’entreprise d'évaluer la magnitude de la corruption en pourcentage de leur chiffre d'affaires ou en termes monétaires influence leurs estimations, et les raisons expliquant cette différence. Je confirme des résultats antérieurs que les estimations de la corruption sont significativement plus élevées lorsqu'elles sont exprimées en pourcentage de chiffres d’affaires plutôt qu'en valeur monétaire. Ce résultat est vraisemblablement causé par une erreur de calcul de la part de certains répondants. L'expérience dans la gestion d'entreprise limite cette propension à l'erreur, sans toutefois l'éliminer complètement. Le deuxième chapitre évalue comment les chefs d'entreprise ayant remporté des marchés publics considérés à risque de corruption se comportent vis-à-vis d'une enquête sur les marchés publics. Je conclus que les entreprises ayant une plus grande expérience de la corruption ne sont pas plus susceptibles de refuser de participer à l'enquête ou de répondre à une question leur demandant d'estimer la magnitude de la corruption, mais ont une probabilité plus élevée que les autres de nier l'existence de corruption dans les marchés publics. Le troisième chapitre propose une approche innovante d'identification des répondants réticents dans les enquêtes d'entreprise et de correction des indicateurs de fréquence de la corruption.