Rôle des protéines de recombinaison dans la formation crossing over, l'appariement et la synapse dans la méiose d'Arabidopsis
Auteur / Autrice : | Gunjita Singh |
Direction : | Charles White, Maria-Eugenia Gallego |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie et Génétique Moléculaires |
Date : | Soutenance le 09/10/2017 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2017-2020) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Génétique, Reproduction et Développement (Clermont-Ferrand) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Sourdille |
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Borde, Paul Fransz, Christine Mézard | |
Rapporteur / Rapporteuse : Valérie Borde, Paul Fransz |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Manifestation visible des cross-overs génétiques, les chiasmata lient les paires de chromosomes homologues afin de les orienter correctement sur le fuseau méiotique en Métaphase et Anaphase I. Ils résultent d'un processus complexe et étroitement régulé impliquant l'induction de cassures double-brins et de leur réparation par l'invasion d'un duplex d'ADN homologue faisant office de modèle. La recombinaison est ainsi essentielle pour le synapsis et la ségrégation correcte des chromosomes méiotiques à la première division méiotique, et pour la génération de la variabilité génétique. Bien que les processus permettant à un chromosome de s'apparier seulement à son homologue ne soient pas complètement élucidés, l'appariement des chromosomes homologues est étroitement lié à la recombinaison catalysée par les enzymes d'échange de brins d'ADN RAD51 et DMC1. Ces deux protéines ont des capacités très similaires in vitro, mais sont fonctionnellement distinctes in vivo.La première partie de ma thèse montre l'impact de l'élimination de l'activité d'échange de brins de RAD51 dans la méiose d'Arabidopsis, tout en conservant sa fonction de facteur accessoire pour l'action de DMC1. La recombinaison peut donner lieu à des cross-over (CO) et non-cross-over (NCO) et la recombinase spécifique de la méiose DMC1 a été jugée particulièrement importante dans la production de CO interhomologue. Des résultats récents suggèrent fortement toutefois que DMC1 est la seule recombinase active dans la méiose et doit donc être responsable des résultats de CO et NCO. Etant donné qu'environ 95% de la recombinaison méiotique homologue dans Arabidopsis n'entraîne pas de cross-overs interhomologues, Arabidopsis est un modèle particulièrement sensible pour tester l'importance relative des deux protéines - même des effets mineurs sur la population d'événements non-cross-over devraient produire des effets détectables sur les cross-overs. DMC1 catalyse la réparation de toutes les cassures d'ADN méiotiques en présence d'une protéine RAD51 catalytiquement inactive (fusion RAD51-GFP), et les résultats de mon travail montrent que cela n'a pas d'effet détectable sur les taux relatifs de recombinaison de CO et de NCO : à la fois localement, à l'échelle du chromosome et du génome. Et non plus sur la progression de la division méiotique. Ce travail a abouti à une publication dans le journal PLoS One (Singh G, Da Ines O, Gallego ME & White CI (2017) Analyse de l'impact de l'absence d'activité d'échange de brins de RAD51 dans la méiose d'Arabidopsis PLoS ONE 12: e0183006- 16).Des publications antérieures montrent une synapsis homologue partielle et incomplète en l'absence de rad51 et xrcc3 dans la méiose d'Arabidopsis. Cela s'accompagne de la présence de nombreuses fibres courtes ZYP1 dans ces noyaux, ce qui pourrait indiquer de faibles longueurs de complèxe synaptonémale (SC). Ce synapsis partielle dépend à la fois de SPO11 et de DMC1 et implique des péricentromères, montrant que DMC1 est capable (au moins partiellement) d'entraîner le synapsis dans les péricentromères en l'absence de RAD51. Afin de mieux caractériser ceci et pour tester l'hypothèse que les fibres ZYP1 courtes montrent la présence d'une initiation de SC à ces sites, j'ai méné des expériences d'immunofluorescence et d'imagerie SIM. Utilisant un coloration DAPI et les antiséra ASY1, ZYP1 et CENH3, j'ai conduite des analyses cytogénétiques de le synapsis dans les mutants rad51, xrcc3 et des plantes sauvages. Ces travaux faisaient l'objet de la deuxième partie de mes travaux de thèse. Dans les plantes mutantes, j'observe effectivement des fibres courtes ZYP1 comprenant des centromères, mais elles ne sont pas la règle, ce qui signifie que le synapsis ne commence pas nécessairement à des centromères ou des péricentromères. (...)