Thèse soutenue

De la Limagne à la chaîne des Puys. Approche analytique intégrative pour l’étude des végétations actuelles et potentielles en moyenne montagne tempérée

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Auteur / Autrice : Camille Roux
Direction : Gilles Thébaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ecologie
Date : Soutenance le 08/06/2017
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne‎ (2017-2020)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Physique et Physiologie Intégratives de l'Arbre en Environnement Fluctuant
Jury : Président / Présidente : Frédéric Bioret
Examinateurs / Examinatrices : Jorge Capelo Goncalves, Anne Bonis, Jan-Bernard Bouzillé, Patricia Drevet, Pauline Delbosc
Rapporteur / Rapporteuse : Frédéric Bioret, Jorge Capelo Goncalves

Mots clés

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Résumé

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Cette recherche, qui s'inscrit dans le cadre du programme de cartographie des habitats naturels et semi naturels (CarHAB) piloté par le Ministère en charge de l’Écologie vise à proposer une typologie et une méthodologie de cartographie dynamique et paysagère en moyenne montagne. La région clermontoise, depuis la Limagne jusqu'à la chaîne des Puys, a été retenue comme secteur d'étude car il s'agit d'une région montagneuse, particulièrement diversifiée tant au niveau des facteurs abiotiques que biotiques, ces conditions entraînant une grande variété d'habitats. Six grand types de systèmes, représentant une surface de 51 544 ha, ont été étudiés : vallée alluviale, plaine sédimentaire de la Limagne, coteaux xérothermiques, plateau et gorges sur substrat cristallin et zones montagnardes de la chaîne des monts Dôme. Afin de faciliter l’approche paysagère, un référentiel phytosociologique analytique intégrant 5614 relevés, ainsi qu’un catalogue descriptif des associations végétales présentes sur le territoire, ont été mis en place. Ces outils diagnostiques ont permis de déterminer 173 associations ou groupements végétaux dans notre secteur d’étude. Le corpus principal de ce travail consiste en l'élaboration d'un modèle prédictif spatio-temporel des végétations actuelle et potentielle en utilisant l’approche dynamico-caténale. Cette méthode, dont les définitions, concepts et adaptations à la zone d'étude sont explicités et discutés, a l'avantage de représenter trois niveaux d'organisation de la végétation, communauté végétale (association végétale, habitat), dynamique (série) et paysage (géosérie) et d'intégrer les variables écologiques qui les régissent au sein de patrons spatiaux (tessella, caténa). À l'issue de cette analyse, 81 unités typologiques ont été caractérisées : 60 séries de végétations (23 séries, 5 sous-séries, 5 curtaséries 23 permaséries et 4 théroséries) et 21 géoséries de végétations (14 géoséries, 3 géocurtaséries et 4 géopermaséries). Chacune d’entre elles fait l’objet d’une description complète, avec diagrammes d'affinités dynamique, extension géographique, état de conservation, degré d'anthropisation/naturalité... Ces recherches débouchent aussi sur plusieurs résultats d'ordre méthodologique. Un module spécifique de la base de données VegFrance a été mis en place, en utilisant le logiciel Turboveg, afin de stocker, dans un but d'analyse, les 184 relevés paysagers réalisés (synrelevés et géosynrelevés). Un modèle prédictif de l'impact du changement climatique sur les séries de végétation, selon les objectifs de la cop 21, a été esquissé. Les valeurs bio-indicatrices d’Ellenberg ont été utilisées ici en intégrant plusieurs niveaux d’échelles : plante, association végétale et série de végétation. Ces valeurs, analysées statistiquement, ont permis de caractériser la variabilité écologique inter- ou intra-sériale et plus globalement d’effectuer une évaluation du degré de naturalité/anthropisation pour chaque série. Enfin un mode opératoire est proposé pour de telles études cartographiques dans des régions similaires selon les objectifs de CarHAB. Trois cartes de végétations ont été réalisées à l'issue de ce travail : une première représente les séries résultant de l’analyse des végétations actuelles, une deuxième les géoséries de la zone d’étude. La troisième est une carte des séries de végétations potentielles dites ''hypothétiques'' résultant du changement climatique global.