Thèse soutenue

Mise en place d'un plan de sélection génétique pour l'ormeau européen Haliotis tuberculata

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Auteur / Autrice : Sébastien Lachambre
Direction : Sabine RousselPierre Boudry
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie marine
Date : Soutenance le 15/12/2017
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire des sciences de l’environnement marin (Plouzané, Finistère)
Jury : Président / Présidente : Catherine Mariojouls
Examinateurs / Examinatrices : Sabine Roussel, Pierre Boudry, Catherine Mariojouls, Stéphanie Auzoux-Bordenave, Marc Vandeputte, Fabienne Guérard, Ludovic Dickel, Hervé Le Bris
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphanie Auzoux-Bordenave, Marc Vandeputte

Mots clés

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Résumé

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Le développement de l’halioticulture est récent et a été très rapide au niveau mondial. Il s’explique par une demande supérieure à l’offre et par un épuisement des stocks dans le milieu naturel. Pour soutenir leur développement, la plupart des filières de production halioticole ont récemment mis en place des programmes de sélection génétique. En France, la filière ormeaux peine à se développer. Cette thèse CIFRE, cofinancée par France Haliotis, seule écloserie d’ormeau en France, a donc été initiée afin de définir les bases d’un programme de sélection pour améliorer la rentabilité de son élevage. La thèse s’est déroulée en deux étapes : l’étude des effets du processus de domestication observés sur les ormeaux issus de cette écloserie, et l’estimation de paramètres génétiques dans son système de production. Deux expérimentations comparant une population sauvage et une population d’élevage ont permis de montrer que les ormeaux produits sur l’élevage jusqu’en 2013 présentaient des performances égales à celles des ormeaux sauvages. A l’âge adulte, les ormeaux d’élevage ont néanmoins montré une moins grande sensibilité aux manipulations d’élevage et un comportement d’évitement des prédateurs produit par rapport aux ormeaux sauvages. L’estimation de paramètres génétiques a pu être effectuée grâce à la constitution d’un jeu de 123 marqueurs SNP permettant la reconstruction du pedigree de familles élevées en mélange pendant 4 ans. L’estimation de l’héritabilité de différents caractères associés à la croissance montre que des progrès importants pourraient être obtenus par sélection sur le poids à 42 mois. En revanche, les caractères comportementaux et physiologiques étudiés dans cette thèse n’apparaissent pas ou peu héritable. Un programme de sélection adapté au système de France Haliotis a donc été proposé pour améliorer le poids des animaux à 4 ans. L’analyse des corrélations génétiques suggère qu’une sélection multicritères pour améliorer conjointement la croissance, le taux de chair et contrôler l’évolution du développement gonadique, pourrait également être envisagée.