Observer les coccolithophores de l'espace
Auteur / Autrice : | Laurie Perrot |
Direction : | Francis Gohin, Diana Ruiz Pino |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie marine |
Date : | Soutenance le 30/03/2017 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la mer (Plouzané, Finistère) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : DYNECO/PELAGOS Laboratoire d'Ecologie Pélagique (Ifremer) (Plouzané, Finistère) |
Jury : | Président / Présidente : Xavier Carton |
Examinateurs / Examinatrices : Francis Gohin, Diana Ruiz Pino, Xavier Carton, Laurent Barillé, Christine Dupuy, Marie Boye, Luc Beaufort | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Barillé, Christine Dupuy |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les coccolithes, dans les cellules ou détachés, des coccolithophores sont de petites plaquettes de calcite diffusant fortement la lumière. Les efflorescences sont donc très visibles de l’espace et sont couramment quantifiées par l’algorithme Calcite de la NASA appliqué aux données des capteurs de la Couleur de l’Eau.Les coccolithes impactent aussi le produit des matières en suspension non-algales de l’ifremer (MES) largement utilisé sur le plateau continental ouest-européen. Bien que développés indépendamment, ces algorithmes sont basés sur des concepts très proches mais l’algorithme Ifremer est plus souple dans sa modélisation et permet d’établir un lien avec les particules autres que les coccolithes telles les remises en suspension ou les agrégats de particules. L'identification des blooms de coccolithophores sur 18 ans, duGolfe de Gascogne jusqu'au sud de l'Irlande, a été établie par une méthode spectrale, permettant de discriminer la fraction de MES correspondant aux coccolithes. Les blooms suivent le talus au printemps avec une progression vers le nord bien reliée à la variabilité saisonnière de la lumière. La variabilité interannuelle observée indique une légère décroissance globale des blooms, avec une année 2014 aux abondances extrêmement faibles sur toute la région.Les données des campagnes PELGAS en mai dans le Golfe de Gascogne ont mis en évidence la forte corrélation entre le produit MES et la turbidité in situ sur les blooms de coccolithophores. Ce paramètre peut être considéré comme un bon proxy pour le suivi des blooms et pour la description de leur structure verticale.Les données hydrologiques in situ montrent une occurrence plus forte des blooms dans un environnement moins stratifié, des températures plus froides et une salinité plus élevée.La sensibilité de la méthode satellite face à la présence réelle de blooms de coccolithophores a pu être évaluée grâce aux observations in situ de campagnes menées dans le Golfe de Gascogne et en Patagonie.Cette sensibilité reste variable car dépendante de nombreux facteurs intrinsèques aux blooms, liés à la proportion coccolithes/coccosphères et à leur composition taxonomique, qui s’est avérée très riche en mai2016 dans le Golfe de Gascogne.