Thèse soutenue

Etude physiologique de la dormance des bourgeons chez le cerisier doux (Prunus avium L.)

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Auteur / Autrice : Rémi Beauvieux
Direction : Elisabeth Dirlewanger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie végétale
Date : Soutenance le 15/12/2017
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Bordeaux)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Biologie du fruit et pathologie
Jury : Président / Présidente : Michel Hernould
Examinateurs / Examinatrices : Marc Bonhomme, Yves Gibon
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Luc Regnard, Pascale Maillard

Mots clés

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Résumé

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Chez les espèces fruitières, la dormance est une période clé qui influencera la floraison et la fructification. La dormance est finement régulée par de nombreux facteurs génétiques et environnementaux. Elle est composée de deux phases principales, l’endodormance (ou dormance « vraie ») et l’écodormance (ou dormance « environnementale »). L’endodormance est caractérisée par une incapacité totale des bourgeons à débourrer, même dans des conditions normalement propices à la croissance. C’est le froid hivernal qui permet la sortie de l’endodormance, nécessaire à la floraison puis la fructification. Les besoins en froid, quantité nécessaire de froid pour accéder à la levée de l’endodormance, sont génétiquement déterminés, et sont relativement élevés chez la plupart des variétés de cerisier doux (Prunus avium L.) comparativement à d’autres espèces. Dans un contexte de réchauffement climatique, les besoins en froid pourraient ne plus être satisfaits et conduire à des pertes économiques.. L’objectif de cette thèse est donc d’approfondir les connaissances sur les voies impliquées dans la levée d’endordormance. L’étude porte sur un panel de variétés contrastées pour leurs besoins en froid, depuis des variétés très précoces comme ‘Cristobalina’ jusqu’à des variétés très tardives comme ‘Fertard’. Des approches métabolomiques, moléculaires et d’apport exogène de molécules ont été utilisées. Les résultats montrent que les voies 1) hormonales, 2) du stress oxydatif et 3) des sucres, ont un rôle différent. La voie des sucres donne un aperçu de l’activité métabolique ainsi que des marqueurs des différentes phases de la dormance. La voie hormonale est un système permettant de contrôler la croissance sans lien causal sur la dormance. La voie du stress oxydatif indique que les variétés précoces sont dans un état globalement plus oxydé que les variétés tardives lors de cette période. Les données de RNA-seq permettent l’identification de gènes ayant un rôle majeur dans la dormance et de confirmer les hypothèses des mécanismes impliqués. Ces résultats seront déterminants pour la création de variétés adaptées aux conditions climatiques futures.