Thèse soutenue

La massification du lycée au Brésil et l’expérience lycéenne à Curitiba

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Auteur / Autrice : Carolina Kotovicz rolon
Direction : Olivier Cousin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 18/12/2017
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Émile Durkheim - Science politique et sociologie comparatives (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Marie-Pierre Chopin
Rapporteur / Rapporteuse : Maria Ligia de Oliveira Barbosa, Julie Cavignac, Danilo Martuccelli

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse analyse l’expérience lycéenne au Brésil dans le contexte de massification de ce niveau scolaire. Des entretiens semi-structurés ont été menés avec des lycéens inscrits dans des lycées publics et privés, à recrutement social contrasté, situés dans la ville brésilienne de Curitiba. La définition de l’école et du travail des lycéens, empruntée à la sociologie de l’expérience scolaire, a guidé l’analyse du matériel empirique. La première épreuve lycéenne est de gérer la sociabilité et l’efficacité scolaire. Les rapports aux collègues, aux professeurs et le choix de l’établissement dépendent des logiques priorisées par les lycéens. L’autre épreuve est de donner du sens aux connaissances scolaires. Les lycéens cherchent l’intérêt et l’utilité de ce qu’ils apprennent au lycée mais, ils n’arrivent pas toujours à les trouver. La logique de la subjectivation qui guide les découvertes et réveille les passions par des connaissances scolaires, est subordonnée à la logique instrumentale par laquelle les lycéens cherchent l’efficacité dans leur préparation aux concours d’entrée sélectifs des universités. L’enjeu de leur scolarité au lycée est d’accéder à l’université, à l’image des modèles, des proches qui ont réussi, ou de contre-modèles, ceux qui ont des métiers peu valorisés et parfois même des routines exténuantes. Si les épreuves de l’expérience lycéenne sont communes, les ressources des lycéens, qu’elles soient d’origine sociale ou de secteur du lycée sont inégales, d’où la difficulté de les surmonter. Les sentiments d’injustice du système scolaire ont engendré des mouvements lycéens revendiquant de meilleures conditions dans les lycées publics.