Construire l’État par les politiques foncières : La négociation des transactions foncières en Tanzanie
Auteur / Autrice : | Sina Schlimmer |
Direction : | Dominique Darbon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 03/11/2017 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | : Institut d'études politiques de Bordeaux (Pessac, Gironde) |
Laboratoire : Les Afriques dans le monde (Pessac, Gironde ; 2011-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Lavigne Delville |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Lavigne Delville, Catherine Boone, Anne-Cécile Douillet, Andreas Mehler, Caroline Plançon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Boone, Anne-Cécile Douillet |
Mots clés
Résumé
Les transactions foncières avec des entreprises étrangères, plus communément qualifiées d’« accaparement des terres », sont considérées comme un enjeu de développement central dans de nombreux pays du continent africain. Ce problème rythme, depuis la fin des années 2000, les débats médiatiques et politiques et donne lieu à une production scientifique prolifique. Cette thèse se veut une contribution aux résultats pluridisciplinaires existants en construisant les transactions foncières, c’est-à-dire les processus d’échange de ressources, de sens et de pouvoir, comme un objet de recherche heuristique en science politique qui permet d’engager une discussion théorique stimulante sur les liens entre l’Etat, le pouvoir et le territoire. Alors que la littérature tend à négliger les expressions plurielles de l’Etat dans la marchandisation des terres, cette recherche démontre, à travers le cas tanzanien, que l’analyse des transactions foncières et de la formation de l’Etat sont indissociables. L’étude des politiques de promotion de l’investissement en Tanzanie, discutée à travers les résultats de trois cas de transaction foncière, prouve que les enjeux de la mise en marché des terres ne peuvent être lus qu’au regard de la construction historique de l’Etat. D’une part, les politiques de transactions foncières ne cessent d’être régulées, négociées et (re)orientées par les acteurs étatiques. D’autre part, ces politiques publiques participent à la (trans)formation continue de l’Etat tanzanien. L’enjeu de cette thèse est ainsi de renouveler les recherches sur le foncier, sur la construction de l’Etat et sur l’analyse de l’action publique.