Thèse soutenue

Le carnet de voyage : oeuvre en soi ?

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Auteur / Autrice : Nadine Durand
Direction : Hélène Sorbé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts (Histoire, Théorie, Pratique)
Date : Soutenance le 05/09/2017
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques (Pessac, Gironde) - Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques
Jury : Président / Présidente : Patrick Barrès
Examinateurs / Examinatrices : Éric Bonnet, Pascale Argod
Rapporteur / Rapporteuse : Patrick Barrès, Éric Bonnet

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’ambition de cette thèse est d’éclairer le processus qui conduit le voyageur à produire un carnet de voyage rassemblant notes graphiques et écrites, photographies et documents. Si cette production plastique est improvisée sur le motif, le voyageur programme en amont le support et se prépare techniquement et mentalement, définissant ainsi sa capacité à capter le réel. Les images créées en voyage par les artistes – de Léonard de Vinci, Albrecht Dürer, William Turner, Eugène Delacroix, Félix Ziem, Paul Gauguin, Zao Wou Ki à, plus récemment, Titouan Lamazou, Georges Wolinski, Michel Montigné, Bertrand De Miollis, Elsie Herberstein, Nicolas Jolivot, et Stéphanie Ledoux – sur feuillet libre ou dans un album, informent sur les stratégies spécifiques de connaissance du pays et de rencontre des habitants. L’étude de leurs moyens et dispositifs de travail sur le terrain, éclaire la quête artistique et spirituelle qui les a mobilisés. Au retour dans l’atelier, l’artiste transforme les informations du voyage à l’aide d’autres savoir-faire techniques et artistiques. Le carnet de voyage est devenu populaire parce que le petit format favorise la liberté d’expression individuelle dans le dispositif du livre, à la fois extime et intime. Pour certains artistes professionnels, ce format conservé dans l’intimité de l’atelier, se révèle être un condensé d’audaces techniques, de premiers jets virtuoses et un compagnon de vie privilégié, qui est aussi à l’origine des œuvres destinées au public. Le carnet de papier adapté au nomadisme, qui stimule la recherche des artistes reconnus, tout comme la pratique spontanée du dessin et de l’écriture, devient à la fois surface et volume, outil et récit, temps et déplacement, travail et résultat. Ma thèse cherche à montrer que le carnet remplissant ces fonctions, devient avatar holographique du voyage et œuvre en soi.