« Vertigo's British Invasion » : la revitalisation par les scénaristes britanniques des comic books grand public aux Etats-Unis (1983-2013)
Auteur / Autrice : | Isabelle Licari-Guillaume |
Direction : | Jean-Paul Gabilliet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglophones |
Date : | Soutenance le 08/12/2017 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Cultures et Littératures des Mondes Anglophones (Pessac, Gironde) |
Jury : | Président / Présidente : Françoise Besson |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Gabilliet, Nicolas Labarre, Laurence Grove, Vanessa Guignery |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse porte sur la trajectoire éditoriale et artistique de la collection Vertigo créée en 1993 par DC Comics, maison d’édition états-unienne spécialisée dans la bande dessinée. Je me propose d’aborder Vertigo à travers l'apport des scénaristes britanniques employés par DC Comics depuis le milieu des années quatre-vingt. Leur rôle est en effet considérable, tant au moment de la fondation de Vertigo par la rédactrice Karen Berger que dans le succès ultérieur dont jouit la collection. La genèse de Vertigo met en lumière l’importance du phénomène appelé l’ « Invasion britannique », c’est-à-dire l’arrivée sur le marché états-unien de nombreux créateurs qui sont nés et travaillent à l’étranger pour DC Comics. Cette « invasion » révélera au public américain des scénaristes de tout premier plan tels Alan Moore, Grant Morrison ou Neil Gaiman, dont la série The Sandman est considérée comme un jalon majeur de l’histoire du média. La critique existante au sujet de Vertigo en général tend d’ailleurs à se focaliser sur la portion du corpus produit par les Britanniques, mais sans nécessairement prendre acte de cette spécificité culturelle. Le travail à mener est donc double ; d'une part, il s'agira de retracer une histoire du label en tant qu'instance productrice d'une culture médiatique particulière, qui s'inscrit dans un contexte socio-historique et repose sur les pratiques et les représentations de l'ensemble des acteurs (producteurs et consommateurs au sens large), eux-mêmes nourris d'une tradition qui préexiste à l'apparition de Vertigo. Il sera dès lors possible de prendre appui sur cette connaissance contextuelle pour interroger la poétique du label, et ainsi identifier les spécificités d’une « école » britannique au sein de cette industrie culturelle.