Thèse soutenue

Sur le fil : la juste mesure et le moindre souffle, ou les potentialités du déséquilibre et de la désorientation

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Auteur / Autrice : Oriane Helbert
Direction : Pierre SauvanetPierre Baumann
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts (Histoire, Théorie, Pratique)
Date : Soutenance le 30/11/2017
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Michel Guérin
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Sauvanet, Pierre Baumann, Lydie Rekow-Fond, Véronique Verstraete
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Guérin, Lydie Rekow-Fond

Résumé

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Ce travail doctoral en arts plastiques interroge les enjeux du non perçu de nos constructions spatiales, temporelles ou physiques et propose d’observer ce qui nous échappe, mais que nous vivons, ce qui nous touche ou nous traverse sans que nous le sentions. Il s’agit d’une étude du pouvoir discret de la contrepartie et de la manière dont certains gestes, certaines pratiques plastiques, poétiques, scientifiques la mettent en jeu. Une première séquence est consacrée aux métaphores du fil et du funambule, ils deviennent les modèles à partir desquels il est possible de penser les potentialités de l’inaperçu et d’envisager une forme de désorientation active. D’une part, la structure faite de fils de chaîne et de fils de trame du tissu permet de penser la valeur opératoire du vide. Cela, parce que c’est l’espace entre les fils de chaîne et les fils de trame qui induit la qualité de souplesse, de résistance ou d’opacité du tissu. C’est alors que l’interstice, l’intervalle ou l’entre-deux devient décisif. D’autre part, le funambule est celui qui agit sur le fil. Il adopte une posture risquée, éprise de déséquilibres, de doutes, d’hésitations, d’une attention qui doit être renouvelée à chaque pas au gré de ses sensations physiques et des conditions atmosphériques. Alors, les métaphores du fil et du funambule créent la scène imaginaire de nos propres désorientations face à ce qui se dérobe, face à ce qui, aux marges de nos espaces, de nos rythmes, de notre écoute ou de notre vision, ne se laisse pas facilement saisir. Une deuxième séquence s’efforce de pointer ce qui, dans notre environnement, fait de nous des funambules, ce qui nous déséquilibre ou nous désoriente. Quelles sont nos conditions physiques, physiologiques, psychologiques ou sociales du déséquilibre ? Qu’est-ce qui se loge au seuil de nos espaces, à la lisière de notre vision, au fond de notre écoute ? Comment certains gestes, certaines pratiques ouvrent notre regard à l’inaperçu de notre environnement et en révèlent les potentialités ?