Les perceptions de justice et de discrimination des candidats face à des questions inappropriées au recrutement
Auteur / Autrice : | Tania Ocana |
Direction : | Dirk Steiner, Marilena Bertolino |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 12/12/2017 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019) |
Laboratoire : Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cognitives et Sociales-EA 7278 (Nice ; 2012-2016) - Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cliniques, Cognitives et Sociales | |
Jury : | Président / Présidente : Georges Schadron |
Examinateurs / Examinatrices : Georges Schadron, Marion Fortin, Franciska Krings, Christine Lagabrielle | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marion Fortin, Franciska Krings |
Mots clés
Résumé
Les réactions des candidats ont longtemps été étudiées sous l’angle des perceptions de justice, mais plusieurs auteurs appellent à s’intéresser aux perceptions de discrimination qui sont formées pendant un processus de recrutement, ainsi qu’aux conséquences spécifiques de ces discriminations. Afin de créer expérimentalement une situation où la discrimination est possible, nous avons étudié l’effet des questions inappropriées ciblant un stigmate sur les perceptions de justice et de discrimination des candidats, ainsi que sur l’image du recruteur et de l’organisation. Dans 4 études, nous avons pu observer que les questions inappropriées vont enfreindre plusieurs règles de justice procédurale et non uniquement la règle de bienséance des questions. Les questions inappropriées ont un effet négatif sur le jugement de compétence et de moralité du recruteur (étude 2) et sur les perceptions de risque de litiges mais pas sur les intentions des candidats de poursuivre le processus, de recommander l’entreprise ou d’y repostuler (étude 3). Nous avons identifié plusieurs facteurs individuels dont la conscience du stigmate et la légitimité perçue du critère de sélection qui sont liés aux perceptions de justice et de discrimination. De plus, les questions inappropriées peuvent être interprétées comme étant posées pour d’autres motifs que celui de discriminer. Ainsi, la tendance des individus à minimiser la discrimination, jusqu’à en légitimer les signes, peut expliquer la persistance des questions inappropriées.