Aux sources des parfums : Industrialisation et approvisionnement de la parfumerie grassoise (milieu XIXe – milieu XXe siècle)
Auteur / Autrice : | Mathilde Cocoual |
Direction : | Xavier Huetz de Lemps |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations des mondes moderne et contemporain |
Date : | Soutenance le 08/12/2017 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de la Méditerranée moderne et contemporaine (Nice) - Centre de la Méditerranée Moderne et Contemporaine / CMMC |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Paul Pellegrinetti |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Pellegrinetti, Eugénie Briot, Xavier Daumalin, Rosine Lheureux | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Eugénie Briot, Xavier Daumalin |
Mots clés
Résumé
Au cours du XIXe siècle, l’industrialisation de la parfumerie mondiale, et plus particulièrementfrançaise et grassoise, a pour conséquence d’augmenter les besoins en matières premières naturellesmalgré l’invention et la place de plus en plus marquée des molécules de synthèse dans lescompositions parfumées comme aromatiques. Afin de s’approvisionner en plantes à parfum,aromatiques et médicinales (ppam), de nombreux entrepreneurs français et grassois multiplient lesrelations commerciales avec des pays étrangers, comme l’Italie et la Bulgarie. Dans le même temps,l’implantation croissante des parfumeurs en Afrique, en Asie, en Amérique et dans l’Océanie répondà des stratégies diversifiées en fonction des colonies mobilisées : au Maghreb, ils étendent la culturedes ppam méditerranéennes ; en Indochine et en Guyane, ils s’approvisionnent en matières premièresspécifiques comme la badiane ou le bois de rose ; tandis que l’Afrique et l’Océanie font office delaboratoire pour de multiples acclimatations d’espèces méditerranéennes mais surtout tropicales,comme la vanille ou l’ylang-ylang. Parmi ces « colonies laboratoires », les îles de l’Océan Indien,pour lesquelles l’ylang-ylang, le géranium, le giroflier ou la vanille étaient, jusqu’au XIXe siècle,totalement inconnues, deviennent, sous l’impulsion des parfumeurs français et grassois, un desprincipaux centres de production mondiaux. L’objectif de cette thèse est de revenir sur cettetrajectoire singulière, de l’essor des premières fabriques en France jusqu’à la création d’un réseaumondial d’approvisionnement et de questionner les liens et les relations entre les différentes zonesproductrices et la métropole.