Souffrance sexuelle : genre, norme et politique dans une pratique psychanalytique : la différence sexuelle et sa fétichisation
Auteur / Autrice : | Pascale Stefani |
Direction : | Marie-José Del Volgo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 14/01/2017 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019) |
Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire Récits Cultures et Sociétés. UPR 3159 (Nice ; 2012-....) - Laboratoire Interdisciplinaire Récits- Cultures et Sociétés / LIRCES | |
Jury : | Président / Présidente : Jacques Cabassut |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-José Del Volgo, Jacques Cabassut, Vincent Estellon, Laurie Laufer, Delphine Scotto di Vettimo | |
Rapporteur / Rapporteuse : Vincent Estellon, Laurie Laufer |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le sexuel à l’oeuvre dans la clinique psychanalytique s'avère toujours traversé par des enjeux de genre, genre commesexe social mais aussi comme catégorie discursive produisant le corps sexué et questionnant la subjectivité d'uneépoque. Cette thématique est analysée du point de vue de la question des normes et de la prise en compte de sonincorporation et de son attachement dans les processus d'identification. Il s'agira de penser les insuffisancesthéoriques et politiques de la notion de « différence sexuelle » pour une clinique qui souhaite prendre en compte leschangements sociaux relatifs à la sexualité et inventer de nouvelles manières de « faire de la politique ». Unefétichisation de la différence sexuelle m'est apparue un obstacle majeur aux avancées du travail théorico-clinique. Maclinique au quotidien comme psychologue clinicienne en service d'urologie à l'hôpital accueillant des personnessouffrant dans leur sexualité m'a invité à m'enrichir de l'apport de la pluridisciplinarité, et particulièrement des étudesde genre et féministes. Celles-ci me sont apparues comme pouvant permettre à la psychanalyse de demeurer undispositif critique à l'endroit des normes, envisagées comme grammaire de la subjectivation. De penser le lien entremode d'assujettissement, désir de normes et souffrance sexuelle et d'entendre la plainte, le symptôme dans sasingularité et comme résistance psychique aux normes sociales. L'approche de la différence sexuelle sous l'angle dugenre propose à la psychanalyse d'autres configurations du désir, du symbolique, du pouvoir et de la sexuation pourainsi articuler l'individuel et le collectif, le sujet social avec le sujet de l'inconscient. Ainsi pouvons nous penserpsychanalytiquement sans les pathologiser les configurations de genre, sexe et sexualité contestant la conceptionbinaire de la différence sexuelle et ses assignations, avec la question centrale du traitement politique que l'on souhaitefaire de la différence.