Thèse soutenue

Les crises constitutionnelles en Guinée : déroulement, résolution et approches prospectives

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Auteur / Autrice : Bana Mara
Direction : Valérie Bernaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance le 30/03/2017
Etablissement(s) : Avignon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Culture et patrimoine (Avignon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Biens, normes, contrats (Avignon)
Jury : Président / Présidente : Éric Wenzel
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Bernaud, Éric Wenzel, Frédéric Lombard, Stéphane Caporal
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Lombard, Stéphane Caporal

Résumé

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Née des cendres du régime colonial français, la Guinée a connu une histoire tumultueuse tant au niveau de la formation de l’État actuel qu’au niveau de son histoire constitutionnelle. Au lendemain de son indépendance (obtenue au prix d’une longue lutte politique) en 1958, le pays va connaître différents cycles constitutionnels : le régime présidentialiste, le régime présidentiel et enfin le régime démocratique. De 1958 à 2009, ces deux premiers régimes furent essentiellement caractérisés par des crises constitutionnelles avec des graves répercussions dans tous les secteurs de la vie nationale. Mais ces différentes crises ont connu des manifestations différentes et n’ont pas toutes été résolues de la même façon.La plupart d’entre elles ont résulté de la violation de textes constitutionnels souvent confus et incomplets, mais aussi de la suspension pure et simple de la Constitution. À cet égard, et par voie de comparaison avec d’autres pays africains où ils ont fait leur preuve, les modes de résolutions politiques et juridictionnels ont toujours été utilisés pour résoudre les crises en Guinée. Ces modes ont été et sont encore vus comme les plus appropriés dans le contexte guinéen. Mais au-delà de ces modes de résolution, d’ailleurs très répandus dans l’Afrique tout entière, il paraît nécessaire aujourd’hui d’expérimenter d’autres approches qui seraient indispensables à la paix durable et à la cohésion nationale. De ces nouvelles pistes, nous pouvons retenir la justice transitionnelle et la démocratie consociative qui portent respectivement d’une part, sur la réparation des crimes du passé ; d’autre part, sur la répartition du pouvoir et des richesses entre les différentes régions ou communautés. Ces modes alternatifs pourraient apporter des solutions adéquates aux vraies racines des problèmes constitutionnels et à cet égard, méritent d’être appréhendés à travers le prisme du contexte guinéen.