Thèse soutenue

Les manifestations taurines populaires en Camargue et leurs publics : un champ social entre équilibre et tension

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Auteur / Autrice : Laure Marchis Mouren
Direction : Emmanuel EthisDaniel JacobiDamien Malinas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Communication
Date : Soutenance le 24/11/2017
Etablissement(s) : Avignon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Culture et patrimoine (Avignon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Norbert Elias
région : Provence-Alpes-Côte d'Azur. Direction régionale des affaires culturelles. Service régional de l' inventaire
Parc naturel : Parc naturel régional de Camargue
Jury : Président / Présidente : Jacques Walter
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Ethis, Daniel Jacobi, Damien Malinas, Jacques Walter, Marie-Pierre Fourquet-Courbet, Sandra Ott, Estelle Rouquette, Frédéric Saumade
Rapporteur / Rapporteuse : Jacques Walter, Marie-Pierre Fourquet-Courbet

Résumé

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Une culture populaire, installée sur un territoire restreint depuis au moins deux siècles, a-t-elle encore un avenir à l’ère de l’uniformisation du monde des loisirs ? Lorsque l’on parle de la culture taurine camarguaise, la question des publics est primordiale. L’élevage extensif du taureau de Camargue, qui est une des vocations de ce territoire, est peu à même d’assurer la rentabilité des exploitations agricoles par la seule fourniture de bêtes pour des jeux taurins… Or, on s’accorde à penser que les spectateurs des courses camarguaises sont plutôt ruraux et âgés. Est-ce vraiment le cas ? En somme, l’avenir des courses et, au-delà, l’équilibre écologique du territoire, dépendent du renouvellement des publics de la culture taurine. Peu connues en dehors de la Provence et du Languedoc, les manifestations taurines camarguaises deviennent pourtant très populaires sitôt franchies les frontières de la Camargue et de ses alentours. Pourquoi l’engouement autour de ces « traditions », puisqu’elles sont ainsi désignées par les publics, est-il si fort ? En commençant par des entretiens semi-dirigés avec des passionnés de courses camarguaises, nous avons pu esquisser les premiers traits d’un champ social (Bourdieu, 1992) de la course camarguaise. Cette thèse, inscrite dans le domaine des Sciences de l’Information et de la Communication, étudie le champ de la course camarguaise. Ce champ, relativement autonome, mais dépendant du contexte social, économique et politique dans lequel il évolue, est un univers où se jouent des rapports de force, de domination et d’intérêts parmi les acteurs qui le composent. Une enquête quantitative réalisée à partir de 626 questionnaires récoltés dans les arènes permet d’esquisser les caractéristiques des publics de la course camarguaise. Plusieurs mécanismes de transmission ont été identifiés. La transmission intergénérationnelle est complétée par un mécanisme d’intégration qui dépasse les frontières du champ. Les amateurs sont médiateurs envers les spectateurs néophytes et le sentiment d’appartenance à la communauté de la bouvine renforce le champ.