Thèse soutenue

Expressions cinématographiques de l'œuvre de Pedro Antonio de Alarcón y Ariza : représentations et anthropologie du Costumbrisme espagnol
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Auteur / Autrice : Carmen Maria Matias Lopez
Direction : Erika Thomas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts : esthétique, pratique et théories
Date : Soutenance le 18/12/2017
Etablissement(s) : Artois
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Pietsie Feenstra
Examinateurs / Examinatrices : Erika Thomas, Pierre Arbus, Fernando Monroy-Avella, Florentina Rodrigo Paredes
Rapporteurs / Rapporteuses : Pietsie Feenstra, Pierre Arbus

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le début du réalisme s'est manifesté en Espagne sous la forme du costumbrisme, de l'espagnol « costumbre » ; « coutume », « habitude », « tradition », un courant artistique qui prétend faire de l'œuvre d'art, un reflet fidèle des coutumes et des usages sociaux d’un pays ou d’une région. Pedro Antonio de Alarcón (1833 -1891) représente sans doute le passage du costumbrisme au réalisme espagnol proprement dit. El sombrero de tres picos, El capitán veneno, El niño de la bola, El clavo, La pródiga et El escándalo constituent les meilleurs traits du style d’Alarcón. Dans l’histoire du cinéma, la réalisation d’adaptations de textes littéraires apparaît comme une constante. En effet, entre les années vingt et les années soixante ces six romans, les plus populaires de l’écrivain, s’avèrent les adaptations filmiques les mieux accueillies du public. Ces romans racontent des histoires imprégnées de symboles et de fantaisies sur un fond réaliste. Tout au long des récits ; les personnages, les descriptions et le langage dévoilent la personnalité de l’auteur, sa pensée, son idéologie et son tempérament. L’atmosphère et les décors de l’œuvre sont ceux de sa ville natale, Guadix. Les romans d’Alarcón semblent trouver leur inspiration dans des histoires réelles passées, vécues, lues, ou racontées dans l'enfance de l'auteur. Dans ses romans, le récit maintient en haleine, par ses suggestions imagées et pittoresques. Ses œuvres ont inspiré les musiciens, les metteurs en scène et même les réalisateurs de cinéma. L’objet de ce travail se centre sur l’analyse comparative de ces six films. La vérification et l’observation des différentes correspondances costumbristes et anthropologiques ainsi que les écarts existants entre les six films et les romans homologues, restent l’objectif principal de ce travail. Lors de l’étude analytique de quatre séquences dans chacune de ces projections filmiques, il paraît logique et nécessaire de tenir compte du témoignage des traditions, et du contexte historique de l’époque dans les histoires romancées et les films respectifs. Cette étude prétend rechercher les différents codes sociaux, les diverses coutumes de l’époque de l’auteur ainsi que le folklore traditionnel, les espaces, les réalités visuelles de l’entourage de l’écrivain, présents dans ses œuvres et pour certaines encore existantes aujourd’hui. Le contexte politique et social des années de l’après-guerre et du franquisme favorisa la diffusion des valeurs conservatrices, traditionnelles, religieuses, éducatives, etc. au travers du cinéma, ce qui conditionna l’accueil favorable des films avec des objectifs moralisants. Les diverses interprétations évoquées par l’analyse essaient d’aborder deux problématiques, notamment : la production cinématographique respecte-t-elle en quelque sorte les traditions et le folklore suggérés dans les romans du XIXe siècle ? Le cinéma peut-il servir de corpus de témoignage à des études anthropologiques et multiculturelles ?