Thèse soutenue

Le virus Chikungunya : mécanismes évolutifs et outils de génétique inverse

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Auteur / Autrice : Souand Mohamed Ali
Direction : Xavier de LamballerieAntoine Nougairede
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pathologie humaine. Maladies infectieuses
Date : Soutenance le 20/12/2017
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences de la vie et de la santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité des virus émergents (Marseille)
: École des hautes études en santé publique (Rennes ; 2008-...) - Institut hospitalo-universitaire de Marseille en maladies infectieuses
Jury : Président / Présidente : Anna-Bella Failloux
Examinateurs / Examinatrices : Anna-Bella Failloux, Dorothée Missé, Christophe Peyrefitte, Olivier Ferraris
Rapporteurs / Rapporteuses : Dorothée Missé, Christophe Peyrefitte

Mots clés

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Résumé

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L’émergence de certains arbovirus pathogènes pose un problème majeur en termes de santé public. Le virus Chikungunya (CHIKV) est un exemple de virus émergent car il s’est récemment adapté à un nouveau vecteur et cause des épidémies explosives. Cette émergence est en partie la conséquence de phénomènes liés à la grande plasticité génomique du CHIKV. Mieux comprendre les mécanismes d’adaptation des arbovirus pourrait permettre de mieux contrôler ces pathogènes viraux. La première partie de cette thèse porte sur l’étude des mutations associées à l’évolution à long terme du CHIKV sur différentes lignées de mammifères et de moustiques. Les résultats montrent des profils d’évolution distincts sur cellules de mammifères ou de moustiques, illustrant les difficultés liées à l’alternance d’hôte au cours du cycle naturel du CHIKV. La deuxième partie porte sur l’étude chez le CHIKV de la recombinaison génétique, un mécanisme fondamental pour l’évolution des virus à ARN. Les résultats montrent une absence de recombinaison homologue entre virus non défectifs, mais ces expériences ont permis de mettre en évidence la présence de virus délétés qui semblent aider par trans-complémentation la réplication d’un virus atténué. La dernière partie de cette thèse porte sur l’étude de méthodes de génétique inverse qui permettent de générer des virus et d’étudier les mutations associées à l’émergence de certains arbovirus. En utilisant le CHIKV comme modèle, nous avons étudié l’impact qu’ont certaines méthodes sur le génotype et le phénotype du virus in-cellulo et in-vivo chez le moustique. Les résultats montrent une stabilité du phénotype alors que le génotype viral dépend de la méthode utilisée.