Jouer pong ensemble : un nouveau paradigme expérimental pour l'étude de la coordination sociale dans une tâche d'interception en double
Auteur / Autrice : | Niek Benerink |
Direction : | Reinoud Jan Bootsma, Nathalie Bonnardel, Frank Zaal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du Mouvement Humain |
Date : | Soutenance le 11/12/2017 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences du mouvement humain (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des Sciences du Mouvement Etienne Jules Marey (ISM) - Centre de Recherche en Psychologie de la Connaissance, du Langage et de l'Emotion (Aix-en-Provence) |
Jury : | Président / Présidente : Benoît Bardy |
Examinateurs / Examinatrices : Rémi Casanova | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Benoit Bideau, Keith Davids |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans une tâche virtuelle d'interception, nous nous sommes intéressés à la façon dont deux individus, pouvant déplacer chacun une raquette le long d'un axe d'interception commun, coordonnaient leurs actions dans le but d'intercepter une balle qui s'approchait. En tant que contact entre les raquettes rendrait interception impossible, la tâche de double-pong demandait aux participants de décider à chaque essai qui allait être celui à réaliser l'interception. Sans possibilités pour communication orale, seules les informations visuelles sur l’écran pouvaient être utilisées lors processus décisionnel. A travers trois expériences, en manipulant les positions initiales des raquettes et les différences individuelles de niveaux au sein des équipes, nous avons examiné comment ces équipes organisaient leur comportement d'interception. Les résultats ont révélé que toutes les équipes établissaient spontanément une division du travail caractérisée par des domaines d'interception individuels séparés par des frontières floues. Bien que les positions des limites puissent varier d'une équipe à l'autre, celles-ci ont été systématiquement affectées par les positions initiales des raquettes. Les différences de niveaux ne semblaient pas avoir un tel effet. Une définition basée sur l'action de l'opportunité selon laquelle, à chaque instant, chaque joueur se déplace vers la future position d'interception, a permis de prédire qui finirait par intercepter la balle. Dans l'ensemble, nos études suggèrent que la prise de décision de qui va intercepter la balle émerge d'un couplage informationnel entre les membres de l'équipe, considérant que la division de l'espace est un résultat émergent.