Synthèse de dérivés de la phénothiazine et étude de leur rôle d'inhibiteurs de la résistance aux antibiotiques chez les Burkholderiaceae
Auteur / Autrice : | Aurélien Stutzmann |
Direction : | Gérard Boyer, Sandrine Alibert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie médicinale |
Date : | Soutenance le 14/12/2017 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences chimiques (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : UMR MD2 (Marseille) |
Jury : | Président / Présidente : Thierry Constantieux |
Examinateurs / Examinatrices : Yves Blache, Fabrice Biot, Jadwiga Handzlik | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Lisowski, Jean-Philippe Lavigne |
Mots clés
Résumé
Si les antibiotiques ont amélioré le pronostic des maladies infectieuses, l’apparition de résistances importantes et les manipulations génétiques volontaires peuvent faire craindre l’émergence de pathogènes très virulents et résistants aux antibiotiques recommandés. Aussi, la multidrug résistance (MDR) est devenue un problème majeur pour traiter des infections impliquant des bactéries à Gram-négatif. La surexpression des mécanismes d’efflux contribue largement au phénotype de multi-résistance aux antibiotiques et l’inhibition de ces mécanismes intéresse donc de plus en plus le monde de la recherche.Les phénothiazines font partie des molécules les plus prometteuses du 20e siècle. La présence d’un substituant en position C-2 sur le noyau tricyclique et celle d’une chaine alkyl aminée en position N-10 se sont révélées être critiques pour des activités de type neuroleptique, antihistaminique et anthelminthique. Une activité anti-MDR a également été mise en évidence, notamment contre les cancers et la tuberculose. Le mécanisme par lequel ces molécules inhiberaient l’efflux est cependant encore mal connu. Différents dérivés de la phénothiazine ont été synthétisés afin de comprendre ce mécanisme et de dégager les propriétés physico-chimiques mises en jeu chez Burkholderia pseudomallei. Cette bactérie à Gram-négatif, responsable de la mélioïdose, est classée parmi les agents potentiels du bioterrorisme. Elle est en effet extrêmement pathogène et présente une sensibilité très réduite à une majorité de classes d’antibiotiques. L’activité des phénothiazines a été évaluée par la technique Etest® sur Burkholderia thailandensis, modèle d’étude non-pathogène.