Enquête ethnobotanique sur les plantes médicinales utilisées dans la région de l'ouest Cameroun : étude phytochimique et pharmacologique d'Afzelia africana J.E. Smith ex Pers
Auteur / Autrice : | Yimta Foutse |
Direction : | Évelyne Ollivier, Béatrice Baghdikian |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Environnement et Santé |
Date : | Soutenance le 08/12/2017 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'Environnement (Aix-en-Provence ; 1996-....) |
Jury : | Président / Présidente : Denis Wouessidjewe |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Mattar, Gaëtan Herbette, Geneviève Bourdy | |
Rapporteur / Rapporteuse : Denis Wouessidjewe, Dominique Mattar |
Mots clés
Résumé
Des enquêtes ethnobotaniques généralistes réalisées de 2009 à 2014, dans 4 départements de la région de l’Ouest Cameroun, ont permis de collecter 561 plantes utilisées en médecine traditionnelle. L'évolution sur le terrain a été la méthode utilisée. 4 plantes ont été sélectionnées : Terminalia avicennioides, Crossopterix febrifuga, Vitellaria paradoxa et Afzelia africana. La préparation des extraits à partir des écorces du tronc a été réalisée en présence de solvants de polarité croissante (CH2Cl2, MeOH et MeOH/H2O). Une activité anti-inflammatoire in vitro a été observée pour les extraits MeOH/H2O et les décoctions de C. febrifuga, T. avicennioides et V. paradoxa avec une inhibition de la production de NO de plus de 60 % à 10µg/ml. Tous les extraits d’A. africana, ont montré une inhibition de la production de NO > 8O% mettant en évidence une activité anti-inflammatoire élevée. A partir de ces résultats et compte tenu du manque de données phytochimiques, A. africana est choisie pour la suite du travail. A partir de l’extrait méthanol d’A. africana, 13 composés ont été isolés et identifiés : 9 flavonoïdes et dérivés (dihydrokaempférol, kaempférol3-O-néohespéridoside-7-O-rhamnoside, 2R,3R-trans-aromadendrine-7-O-β-D glucopyranose-6″-(4 hydroxy-2‴-méthylènebutanoate), taxifoline-7-O-β-D-glucoside, sinensine, isosinensine, lutéoline, catéchine, dunnianoside D, glucoside phénolique) et 4 lignanes (lyoniside, nudiposide, ssioriside et alcool trans dihydrodéhydroconiférylique). Ces composés sont isolés pour la 1ère fois dans l’écorce du tronc d’A. africana. Du fait de l’activité anti-inflammatoire élevée de la décoction, un gel a été envisagé pour application par voie locale.