Thèse soutenue

Etude des effets du sévoflurane sur le cerveau en développement

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Auteur / Autrice : Véronique Brevaut-Malaty
Direction : Alfonso RepresaCatherine Gire
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 20/12/2017
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences de la vie et de la santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Neurobiologie de la Méditerranée (INMED) (Marseille)
Jury : Président / Présidente : Sophie Chauvet
Examinateurs / Examinatrices : Élie Saliba
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Marret, Pierre Gressens

Mots clés

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Résumé

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Les nouveau-nés prématurés sont soumis à un très grand nombre de gestes douloureux. Le sévoflurane, anesthésique volatile, est très largement utilisé en pédiatrie mais suscite cependant des inquiétudes du fait d’effets neurotoxiques retrouvés dans les modèles d’animaux en développement avec des durées d’exposition longues et/ou répétées qui ne reflètent pas les pratiques courantes en néonatologie. Dans une première partie de notre travail, nous avons démontré qu’une exposition courte au sévoflurane chez le rat P7 n’entraine pas d’apoptose mais des changements plus subtils dans la plasticité synaptique. Ces derniers semblent persister après l'exposition au sévoflurane. Dans une seconde partie, nous avons étudié les effets à long terme de l’exposition au sévoflurane chez l’extrême prématuré. Nous avons conduit une étude longitudinale multicentrique portant sur le développement psychomoteur entre 7 et 9 ans de 139 enfants nés extrêmes prématurés, exposés ou non au sévoflurane en période néonatale. Les résultats de notre étude démontrent la possibilité d’un impact sur le développement moteur et cognitif de l’exposition au sévoflurane avant 45 SA indépendamment du terme et du poids de naissance. De plus, nos résultats sont en faveur d’une association entre le nombre, la durée et l’âge d’exposition au sévoflurane et le neuro-développement à l’âge scolaire. Enfin, compte tenu de ces résultats, nous avons réalisé une étude randomisée contrôlée sur la prise en charge non médicamenteuse de la douleur aiguë chez 33 nouveau-nés prématurés. Nous avons démontré l’effet antalgique de l’exposition à une odeur du lait de leur propre mère lors de la réalisation d’un soin douloureux.