Sculpter le soi : le corps social comme dispositif de résistance, l'apparence comme poétique de survie
Auteur / Autrice : | Lila Neutre |
Direction : | Sylvia Girel, Arnaud Claass |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Création artistique et littéraire |
Date : | Soutenance le 24/11/2017 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Anne Monjaret |
Examinateurs / Examinatrices : Arnaud Claass, Jacques Leenhardt, Valerie Jouve | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Detrez |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dans nos sociétés occidentales contemporaines, esthétiques et spectaculaires, le corps est un objet de fétichisme social de même qu'un écran sur lequel il est possible de projeter une identité maniable et changeante. Considéré comme le support de l’individualité, il est l'objet de toutes les métamorphoses. De simple parti pris vestimentaire, le style peut parfois se faire l’expression d’un véritable mode de vie, d’une existence qui s'établit à l'encontre des normes imposées par une société. L’apparence devenant la manifestation ostentatoire (parfois caricaturale) d’une prise de position politique, philosophique ou sexuelle.Quels liens unissent la pratique du cabaret New-Burlesque, du Cosplay, de la Sape ou du Voguing ?En apparence dissemblables, voire peut-être antagonistes ; regroupant des membres d'âges, de sexes, d'origines différentes et s'ignorant la plupart du temps l'une l'autre ; ces communautés sous-culturelles partagent néanmoins des symboles, une idéologie, une organisation structurelle et sociale comparables. Dans une forme maîtrisée de l’artifice et du théâtre, tous utilisent leur apparence comme dispositif de résistance et interrogent la validité et les limites des impératifs sociétaux. C'est du moins ce que cette thèse tente de mettre en lumière, par la photographie et sur le terrain de la sociologie.