La notion de progrès à travers une distinction entre éthique et morale
Auteur / Autrice : | Stéphane Roume |
Direction : | Pierre Garello, Jean-Pierre Centi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 02/12/2017 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences économiques et de destion d'Aix-Marseille (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe de recherche en économie quantitative d'Aix-Marseille (1981-2011) |
Equipe de recherche : Aix-Marseille School of Economics | |
Jury : | Président / Présidente : Carlo Lottieri |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marian Eabrasu, Bertrand Claude Lemennicier-Bucquet |
Mots clés
Résumé
Toute économie ainsi que toute science a pour mission d’atteindre un certain progrès dans son domaine. Or si nous pouvons tous être d’accord sur ce point, nous ne partageons pas forcément la même définition du progrès. Pour élucider cette divergence de compréhension, nous avons pris le parti d’adhérer à une distinction entre éthique et morale : là où tout ordre moral consiste à ordonner les éléments d’un cadre déterminé pour une fin donnée, une posture éthique consiste à adopter et à adapter un principe faisant autorité pour découvrir un environnement alors inconnu. Nous avançons alors que le domaine de l’économie ainsi que toute idée de progrès ne peuvent être rattachés qu’à un ordre moral et non à une posture éthique. Pour illustrer ces propos, nous menons une réflexion sur la question de l’identité, notion certes vide et idéologique mais qui permet tout de même, couplée avec la distinction entre éthique et morale, de nous concentrer notamment sur les notions d’Etat, de personne ou encore de pouvoir. Ces réflexions nous éclairent sur certains fondements de l’économie et sur la philosophie utilitariste, philosophie avant tout liée au langage et de ce fait à la notion d’identité une fois encore ; utilitarisme et économie seraient en un sens déterministes, nous permettant d’accéder à un bonheur identifiable et vers lequel nous pourrions progresser. Ainsi nous avançons que le progrès ne peut qu’être conçu à partir d’un ordre moral et qu’il faille plutôt rechercher un certain équilibre pour que la dimension éthique puisse être elle aussi cultivée, au même titre que la catallaxie puisse être encouragée au côté de l’économie.