Les unions locales de la CGT à l'épreuve du salariat précaire : adhésion, engagement, politisation
Auteur / Autrice : | Charles Berthonneau |
Direction : | Paul Bouffartigue |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 13/12/2017 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'économie et de sociologie du travail (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Sophie Pochic |
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Béroud, Olivier Fillieule | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Yasmine Siblot, Julian Mischi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Si les ancrages sociaux de la CGT demeurent largement attachés aux fractions hautes et stables du salariat d'exécution, les travaux récents sur le syndicalisme attestent d'un certain déploiement de son action dans les secteurs plus précarisés du marché de l'emploi, marqués par l'absence de tradition militante (grande distribution, services à la personne, sous-traitance industrielle, etc.). Au sein de la structure organisationnelle de la CGT, les Unions Locales (UL) sont censées contribuer à ce déploiement.À partir d'une enquête ethnographique dans deux UL, cette thèse se propose d’analyser les conditions de reproduction d’une culture militante propre à la CGT (ici incarnée par les militants des UL) dans ces secteurs précarisés qui présentent de nombreux obstacles à l’expression d’une parole contestataire et à la construction de l’action collective. Il s’agira ainsi d’éclairer en quoi ce syndicat constitue un espace de politisation pour des membres de fractions basses de classes populaires (caissières, employés de rayon, femmes de ménage, aide-soignantes, ouvriers non-qualifiés, etc.) en se faisant le support de leur engagement syndical sur leur lieu de travail mais aussi en dehors, à travers la participation aux activités militantes que leur proposent les UL (participation aux instances délibératives, aux congrès syndicaux etc.). À la croisée entre sociologie de l’action collective et sociologie du rapport au politique des classes populaires, nous explorerons ces questionnements à partir d’une étude du travail militant saisi dans sa dimension ordinaire et routinière.