Thèse soutenue

Les avatars de l'auteur dans l'oeuvre de Mo Yan
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Auteur / Autrice : François Dubois
Direction : Noël Dutrait
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature chinoises
Date : Soutenance le 01/12/2017
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherches asiatiques (Marseille)
Jury : Président / Présidente : Yinde Zhang
Examinateurs / Examinatrices : Shuang Xu, Pierre Kaser
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicoletta Pesaro

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’écrivain chinois Mo Yan a mis en scène dans son œuvre romanesque des avatars de l’auteur, identifiés à lui par le nom dans deux romans et par le rôle de créateur du récit dans plusieurs récits. Ces représentants ne sauraient être identifiés à l’auteur empirique, mais peuvent être interprétés à l’aune de ce que représente pour nous l’auteur, au sens large, ou dans une visée individuelle, lorsque nous analysons leur caractérisation en fonction d’autres textes, fictifs ou référentiels, construisant la figure biographique, théorique et fantasmatique de l’auteur. Outre qu’elle joue sur l’aporie de sa présence dans la fiction, cette représentation métafictionnelle a des fonctions diverses. Dans Le Pays de l’alcool, elle souligne l’allégorie tout en déjouant la censure ; dans La Dure Loi du karma, elle brosse un portrait comique du romancier, reflétant ses différents rôles pour le lecteur et la société. La suite de l’étude porte sur des narrateurs révélant un statut de créateur du récit, de sorte qu’ils provoquent une distanciation et un doute sur leur situation diégétique, en les associant à une tendance métafictionnelle présente dans l’œuvre de Mo Yan depuis son premier roman long, Le Clan du sorgho rouge, où elle est l’effet d’un narrateur omniscient et présent dans l’univers de la fiction. Ces figures d’autorité thématisent l’imagination à l’œuvre, tout en signalant l’altérité de la figure de l’auteur que le lecteur infère de ses indices supposés. Elles représentent l’auteur en une logique non référentielle, comme produit d’un ensemble mouvant d’hypothèses, issues d’une interprétation des récits comme éléments constitutifs de l’œuvre.