Les tombeaux et les épitaphes de Ghazni (Afghanistan) entre le XVe et le XVIIIe siècle
Auteur / Autrice : | Martina Massullo |
Direction : | Frédéric Imbert, Roberta Giunta |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mondes arabe, musulman et sémitique |
Date : | Soutenance le 30/10/2017 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille en cotutelle avec Università degli studi di Napoli ''L'Orientale'' |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 1986-....) - Centre national de la recherche scientifique (France ; 1939-....) - Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 1986-....) |
Jury : | Président / Présidente : Denis Gril |
Examinateurs / Examinatrices : Roberta Giunta, Michele Bernardini | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Maria Vittoria Fontana, Eloïse Brac de la Perrière |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les fouilles archéologiques et les prospections conduites à Ghazni ont permis de collecter une grande quantité de documents épigraphiques. Parmi ceux-ci, un corpus inédit d’inscriptions funéraires en langue arabe, gravées sur des tombeaux en marbre, fait l’objet de cette étude qui se base sur un fonds photographique unique, gardé dans les archives de la Mission Archéologique italienne en Afghanistan (1957-1978). Ces tombeaux, datés entre le VIIIe/XVe et le XIIe/XVIIIe siècle, témoignent d’une nouvelle phase d’activité de la ville après la période d’abandon dans laquelle elle fut plongée au VIIe/XIIIe siècle, suite à l’invasion des hordes mongoles. À cette époque, Ghazni perd à jamais son rôle politique et culturel mais la ville continue à jouir d’une réputation de sacralité assurée par la présence de mausolées et de tombeaux vénérables des souverains ghaznévides et des personnages renommés de l’époque qui y furent enterrés. Leurs tombeaux devinrent bientôt des lieux de dévotion populaire et de pèlerinage inscrits dans un circuit dévotionnel d’importance locale. Le prestige historique et religieux de ces monuments est resté intact et s’est renouvelé au fil du temps, les cimetières de la ville ont grandi et se sont multipliés jusqu’à dessiner une nouvelle topographie urbaine. Ces tombeaux et leurs épitaphes permettent de retracer un profil tout-à-fait nouveau de la ville et de ses habitants entre la fin du moyen-âge et l’époque pré-moderne. Il s’agit de monuments authentiques en termes de forme et conception, résultat d’une production qui n’est pas associée à une dynastie ou à une époque particulière, mais qui est fortement enracinée dans la culture locale de la ville