Togo allemand - Dahomey français : relations transcoloniales à l'apogée de l'impérialisme européen
Auteur / Autrice : | Isabell Scheele |
Direction : | Nicole Colin, Dorothee Kimmich |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes germaniques |
Date : | Soutenance le 27/11/2017 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille en cotutelle avec Eberhard-Karls-Universität (Tübingen, Allemagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Ulrich Pfeil |
Examinateurs / Examinatrices : Dorothee Kimmich, Christine de Gemeaux, Johannes Großmann | |
Rapporteur / Rapporteuse : Uwe Puschner |
Mots clés
Résumé
Le présent travail analyse les relations entre le Togo allemand et le Dahomey français à l'apogée de l'impérialisme européen (1884-1914). La colonie française s’est agrandie et développée plus rapidement que l’allemande, grâce à un soutien politique et financier plus élevé. Le gouvernement allemand s’engage tardivement et avec réticences dans l’acquisition de colonies. Aussi, il souhaite limiter la colonisation à une protection des maisons de commerce allemandes établies outre-mer. Érigé en « colonie modèle », le protectorat togolais était censé se développer par ses propres moyens, sans apport financier majeur. En raison de ce faible soutien, certains fonctionnaires allemands ont développé un sentiment de frustration, voire d’amertume à l’égard de leur gouvernement. Vu du Dahomey, le Togo était un rival plutôt inoffensif, avec lequel les Français espéraient dans les années 1880 nouer une alliance contre l’Angleterre. Dans le golfe du Bénin, les souverains locaux ont cherché à tirer avantage des rivalités franco-allemandes. Si leurs tentatives n’ont que très rarement été couronnées de succès, ils ont néanmoins par leurs efforts gardé une certaine agentivité dans le processus d’allocation frontalière. Ce travail revête de l’importance pour la mémoire de la colonisation allemande. Celle-ci est aujourd’hui valorisée au Togo, et les infrastructures de transport et de télécommunication contribuent largement à cette image plutôt positive du passé allemand. Les analyses de la présente thèse révèlent toutefois que le développement des infrastructures a été, en comparaison avec le Dahomey, nettement plus lent au Togo.