Thèse soutenue

L'exil et le féminin dans leur rapport à l'étranger : approche psychanalytique et anthropo-philosophique
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Auteur / Autrice : Audrey Picquet
Direction : Rajaa Stitou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 04/11/2017
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de psychologie clinique, de psychopathologie et de psychanalyse (Aix-En-Provence ; 2002-...)
Jury : Président / Présidente : Jean-Michel Vives
Examinateurs / Examinatrices : Delphine Scotto di Vettimo
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Bernard Paturet

Mots clés

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Résumé

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Le thème de l’exil, très présent dans l’actualité, constitue le substrat de cette réflexion. Orientée par la psychanalyse, dans ce qu’elle interroge l’articulation du psychisme à la Culture (soit du singulier au collectif), nous avons été amenée à faire un premier détour par la théorie afin de comprendre la part d’énigme du féminin, avant que d’entrevoir avec l’apport de l’anthropologie, la façon dont cette énigme est traitée dans la Culture, et ainsi de repérer les incidences de l’exil géographique sur l’exil et le féminin. En effet, si l’exil (celui-ci étant à entendre comme psychique), renvoie à l’étranger en soi, le féminin apparaît pour les femmes, comme un redoublement d’énigmes, exil et féminin les concernant en leur rapport à l’inconnu. En outre, émerge depuis ces différents témoignages, la question suivante : « qu’en est-il du féminin pour elles, en contexte d’exil géographique ? ». La fragilisation des constructions symboliques culturelles soutenant ces sujets dans leur rapport à un « sentiment d’identité » et dans leur lien à l’Autre, vient précariser leurs repères, modifiant ce qui les unit dans leurs représentations à leur être femme, notamment à l’adolescence, temps de rencontre du féminin. S’ouvre alors une alternative pour ces femmes exilées subissant cette dégradation des processus métaphoriques culturels : la créativité ou le ravage. Lorsque l’étranger n'est pas vécu comme un danger, mais comme un insu porteur d’ouverture, elle est le lieu d’où surgit l’invention. A l’inverse, s’il est perçu comme une menace venant de l’extérieur, c’est le risque pour elles d’une désertion subjective où le désir vient à être gangréné dans un lien de contagion.