Ethnobotanique et herboristerie paysanne en France : anthropologie de la relation des hommes au végétal médicinal : (deuxième moitié du XXe siècle - première moitié du XXIe siècle)
Auteur / Autrice : | Carole Brousse |
Direction : | Valérie Feschet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie |
Date : | Soutenance le 13/07/2017 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut d'Ethnologie et d'Anthropologie Sociale (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 1996-....) |
Jury : | Président / Présidente : Nicolas Adell |
Examinateurs / Examinatrices : Cyril Isnart, Elise Demeulenaere | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Paul Gaudillière, Serge Bahuchet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’herboristerie, activité consacrée à la préparation et à la vente de plantes médicinales, se renouvelle depuis les années 1970 autour d’acteurs aux pratiques techniques et approches scientifiques divergentes. Parmi eux, des paysans-herboristes cultivent, cueillent puis transforment eux-mêmes les espèces végétales qu’ils commercialisent tout en mobilisant les usages de la médecine végétale populaire transmis par l’ethnobotanique pour qualifier leurs qualités thérapeutiques. L’ethnobotanique est une discipline vouée à l’étude des relations flore-société investie notamment par des acteurs non-académiques qui travaillent sur le recueil des savoirs naturalistes populaires. La thèse met en lumière les ressorts de la relation que les paysans-herboristes tissent avec le végétal et la façon dont ils utilisent l’ethnobotanique pour asseoir la légitimité de leurs pratiques. En échangeant des savoirs sur les propriétés médicinales du végétal, il apparaît que les institutions de la recherche et du patrimoine d’une part, les paysans-herboristes et les ethnobotanistes d’autre part, participent à un processus de production collective de connaissances sur les plantes orienté vers le développement de l’autonomie thérapeutique. La thèse met également en évidence l’attention particulière des paysans-producteurs aux vulnérabilités humaines et végétales et la prise en compte de l’intentionnalité des plantes qui caractérise leur pratique de l’herboristerie. Les données de terrain ont été recueillies dans différents contextes entrelacés : les institutions patrimoniales et scientifiques, les arènes de l’herboristerie française et les fermes des paysans-herboristes.