Thèse soutenue

Magie bénéfique, magie maléfique et divination dans le monde byzantin : VIIIe-XIIe siècles
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Auteur / Autrice : Jean-Cyril Jouette
Direction : Élisabeth Malamut
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 22/06/2017
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'archéologie médiévale et moderne en Méditerranée (2012-.... ; Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Christiane Raynaud
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Weill-Parot, Ioana Rapti
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Hélène Congourdeau, Richard P.H. Greenfield

Mots clés

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Résumé

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Cette étude a pour but de montrer le rôle et l’importance que pouvaient avoir les différentes formes de magie et de divination dans le monde mésobyzantin du premier iconoclasme à la quatrième croisade de 1204. Elle s’articule autour de deux grands thèmes de recherches complémentaires mais qui proposent toutefois une lecture différente des sources faisant état de ces pratiques à Byzance. Une lecture objective des sources normatives et narratives, complétée par des témoignages archéologiques, nous permet de considérer la place qu’occupaient la magie bénéfique, la magie maléfique et la divination dans la vie quotidienne des Byzantins, et cela en fonction de leurs besoins : popularité des phylactères et des soins magiques, services indécents et immoraux que la magie maléfique proposait, goût prononcé des Byzantins pour un vaste ensemble de divinations. Le deuxième axe de recherche met en exergue l’utilisation de la figure du magicien ou du devin dans des discours de propagande politico-religieuse, aussi bien dans la littérature hagiographique que dans les œuvres historiographiques. La réflexion se concentre d’abord sur le rôle alloué aux sorciers et aux devins dans le travail d’écriture des hagiographes, puis, d’un point de vue plus général, sur la diabolisation dont furent victimes différents hérésiarques qui étaient jugés un peu trop populaires. Enfin ces mêmes mécanismes ont été mis en évidence avec une attention toute particulière à propos de la question de l’iconoclasme, depuis l’histoire officielle iconodoule où les patriarches et empereurs hétérodoxes, victimes d’une violente damnatio memoriae, concentraient sur eux les accusations de sorcellerie.