Le scandale aux XIVe et XVe siècles d'après les chroniques contemporaines en latin et en français
Auteur / Autrice : | Hélène Demichelis |
Direction : | Christiane Raynaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 08/04/2017 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Temps, espaces, langages, Europe méridionale-Méditerranée (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Marie Moeglin |
Examinateurs / Examinatrices : Laure Verdon | |
Rapporteur / Rapporteuse : Julien Théry-Astruc |
Mots clés
Résumé
Les XIVe et XVe siècles sont une époque de bouleversements des valeurs spirituelles et morales accompagnés d’un éveil de l’opinion publique. L’État se construit et autour du roi une société politique se constitue : ce sont les principaux protagonistes des chroniques. L'étude du scandale aux XIVe et XVe siècles d'après les chroniques contemporaines offre un panel d'exemples variés permettant l’analyse de pratiques ou de discours que l’on peut qualifier d’émotionnels. Ces recherches se tournent vers une histoire politique plus attentive aux acteurs qui jouent un rôle important dans l’histoire des pouvoirs. Les textes permettent de retrouver la définition du scandale donnée par les chroniqueurs. Elle sort des cadres officiels pour devenir celle de l'auteur, lui-même se faisant le reflet des sensibilités. C’est un événement qui choque, sort de la norme et provoque du bruit et du tapage. Il heurte la morale et cause l'indignation lorsque les affaires sont mises au grand jour. Les chroniqueurs partagent avec leurs contemporains une peur réelle du scandale et de ses conséquences. Il faut le dénoncer et y mettre fin pour échapper à la colère divine qu'il peut susciter. L'analyse du vocabulaire et de la communication construite autour de cette notion permet de comprendre comment le scandale est perçu et défini par ses acteurs. Le rôle joué par le pouvoir royal dans la gestion de ces affaires montre que celui-ci, à la fin du XVe siècle tend vers une institutionnalisation du scandale.