Mécanismes cérébraux impliqués dans le trouble de stress post-traumatique et dans sa rémission symptomatique
Auteur / Autrice : | Sarah Boukezzi |
Direction : | Stéphanie Khalfa, Eric Guedj |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 20/02/2017 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la vie et de la santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des Neurosciences de la Timone |
Jury : | Président / Présidente : Marion Trousselard |
Examinateurs / Examinatrices : Marion Trousselard, Philippe Birmes, Wissam El-Hage | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Birmes, Wissam El-Hage |
Mots clés
Résumé
L’objectif de cette thèse a été de comprendre les mécanismes cérébraux associés aux symptômes du trouble de stress post-traumatique (TSPT), ainsi que les mécanismes cérébraux modulés par la disparition des symptômes, en utilisant la thérapie de désensibilisation et de retraitement de l’information par les mouvements oculaires (Thérapie EMDR). Cette thérapie associe rappel du traumatisme et stimulations bilatérales alternées (SBA). Premièrement, en utilisant l’IRM fonctionnelle (IRMf), nous avons mis en évidence une altération de l’activité fonctionnelle du système de récompense dans le TSPT, correspondant à une mobilisation déséquilibrée des processus motivationnels cognitifs et hédoniques (étude 1). Deuxièmement, par l’intermédiaire d’une étude en IRMf au repos, nous avons montré que les patients présentent des altérations de connectivité fonctionnelle entre un réseau neuronal impliqué dans les processus mnésiques et émotionnels, et un réseau neuronal impliqué dans les processus attentionnels (étude 2). Troisièmement, nous avons montré que les structures initialement altérées par la pathologie évoluent après rémission symptomatique, suggérant un rétablissement des altérations neuronales induites par le stress chronique (étude 3). Enfin, nous avons montré que les SBA employées dans la thérapie EMDR facilitent l’extinction de la peur ainsi que la récupération de cette extinction au sein d’un groupe de volontaires sains (étude 4). Ainsi, ces travaux offrent de nouvelles perspectives en termes de modélisation de la pathologie, et offre de nouvelles pistes de réflexion quant à la prise en charge thérapeutique de ce trouble.