Arts du Cirque et remaniements psychiques : la piste comme Surmoi d'emprunt, ou le cirque comme pré-texte
Auteur / Autrice : | Sandra Braun |
Direction : | Céline Masson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie. Recherche en psychopathologie et psychanalyse |
Date : | Soutenance le 17/09/2016 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherches Psychanalyse, Médecine et Société (Paris ; 2001-....) |
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) | |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Le Poulichet |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Goudard, Anne Brun | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Michel Vives, Silke Schauder |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dans les champs de la médiation artistique, la psychanalyse s'est peu intéressée au cirque comme médium thérapeutique. Le travail proposé ici en tente une articulation. La thèse avancée montre que la pratique du cirque peut être vecteur de remaniements psychiques, dans un dispositif sensible aux enjeux transférentiels.À partir des particularités du cirque, j'avance quelques spécificités psychiques pouvant se jouer dans cet espace, thérapeutique de surcroît.Le cirque apparait comme un espace subversif, hétérotopique (Foucault), où les équilibres sont rendus instables. Ce déséquilibre, inhérent au cirque, pourrait aussi concerner les instances psychiques : j'en viens ainsi à proposer la piste comme un surmoi d'emprunt. Un surmoi clément, comme celui décrit par Freud dans L'humour (1927), autorisant à expérimenter le monde comme un jeu d'enfant. Un surmoi réconciliateur avec le moi, permettant quelques mobilités, dans cet espace sensoriel. Car la piste, dans son étymologie, est le lieu de la trace. Surface marquée, elle permet l'empreinte, en s'approchant du sensoriel comme première matrice, par le corps éprouvé. Elle réactualise quelques échos originaires, que je propose de décrire, du côté du sentir, du regard, et de la contenance rendue possible.Le cirque est aussi l'espace du Réel, réanimé par la vivance de la part animale. En ce sens, il permet un espace de silence nécessaire à l'articulation du langage. Il est pré-texte, pré-verbal indispensable, et fait résonner un peu d'inquiétante-familiarité. La piste de cirque apparait alors comme un espace où l'imprévisible peut émerger, où une sortie de la stase est possible, pour qu'une dynamique subjective prenne forme.