Dickens excentrique : persistances du Dickensien
Auteur / Autrice : | Clémence Folléa |
Direction : | Sara Thornton |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures étrangères. Langue et cultures des sociétés anglophones |
Date : | Soutenance le 28/11/2016 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherches sur les cultures anglophones (Paris ; 2014-2024) |
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) | |
Jury : | Président / Présidente : Georges Letissier |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Bernard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Vanfasse, Shannon Wells-Lassagne |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse examine des trajectoires imaginaires décrites dans l’œuvre de Charles Dickens et à partir d’elle. On y étudie le texte et les réincarnations de Great Expectations (1860-61), Oliver Twist (1837-39) puis The Mystery of Edwin Drood (1870), trois romans qui, depuis l’ère victorienne, pénètrent l’imaginaire collectif et alimentent des discours divers, toujours influencés par leurs conditions de production. Ainsi, cette thèse pratique des microanalyses de ses sources primaires tout en prêtant attention au contexte de chaque œuvre. Son corpus comprend des adaptations filmiques mais aussi des reprises plus indirectes, telles que des réécritures, séries télévisées ou jeux vidéo faisant apparaître des éléments identifiables comme « dickensiens ». Cet adjectif qualifie des objets imaginaires et des phénomènes culturels dont on s’attache ici à préciser la nature. En particulier, le dickensien et ses persistances sont étudiées au prisme de l’excentricité, un terme souvent utilisé pour évoquer la qualité truculente et insolite des écrits de Dickens. Mais ici, la définition de cette notion est approfondie : l’excentrique, toujours situé entre un centre et ses marges, sert à penser les ambivalences du dickensien. Au gré des contextes socio-culturels et esthétiques dans lesquels il s’incarne, l’imaginaire créé par Dickens nourrit des discours tantôt normatifs et maîtrisables, tantôt subversifs et déroutants. La cartographie chaotique dressée dans ce travail aboutit à une réflexion méthodologique : les persistances du dickensien forment des trajectoires discontinues et imprévisibles, qui contrarient les classements bibliographiques, périodisations et barrières disciplinaires