Thèse soutenue

Plasticité gastrointestinale et conséquences physiologiques : leçons de la chirurgie bariatrique

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Auteur / Autrice : Jean-Baptiste Cavin
Direction : Maude Le Gall
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé. Métabolisme énergétique et régulations nutritionnelles
Date : Soutenance le 23/09/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Bio Sorbonne Paris Cité (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur l'inflammation (Paris ; 2014-....)
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Jamileh Movassat
Examinateurs / Examinatrices : Maude Le Gall, Jamileh Movassat, Karine Clément, Michel Neunlist, Pascal Ferré, Jean-Pierre Marmuse, François Pattou
Rapporteur / Rapporteuse : Karine Clément, Michel Neunlist

Résumé

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Aujourd’hui, face à l’épidémie d’obésité, de plus en plus de personnes ont recours à la chirurgie bariatrique, qui permet une perte de poids importante et une amélioration des conditions métaboliques associées à l’obésité. L’adaptation gastro-intestinale après la chirurgie et ses conséquences métaboliques sont cependant peu connues. Nous avons développé des modèles murins de bypass gastriques et de gastrectomie longitudinale (sleeve) et nous avons caractérisé l’adaptation morphologique et fonctionnelle de l’épithélium gastro-intestinal après ces chirurgies afin de comprendre l’origine des améliorations métaboliques. Nous avons montré que l’estomac était remodelé après les deux chirurgies, suggérant une augmentation de la production acide par les cellules pariétales et une altération de la production de gastrine et de ghréline. Après le bypass, l’anse alimentaire était hyperplasique et la consommation intestinale de glucose était augmentée chez le rat et l’homme; après la sleeve, l’absorption de glucose lors du repas était diminuée. De plus, l’augmentation du nombre de cellules entéroendocrines observée après le bypass, et l’augmentation de leur densité après la sleeve pourraient participer à l’hypersécrétion des hormones incrétines. L’ensemble de ces mécanismes pourrait contribuer à améliorer le contrôle de la glycémie. Enfin, le mini-bypass chez le rat a induit une malabsorption protéique et des fuites énergétiques majeures qui n’étaient pas compensées par l’hyperplasie intestinale ou l’augmentation de l’expression des transporteurs de peptides. Cette thèse montre l’importance du tractus gastro-intestinal dans les conséquences métaboliques de la chirurgie bariatrique