Signatures hors de l'équilibre dans les systèmes vivants et actifs
Auteur / Autrice : | Etienne Fodor |
Direction : | Paolo Visco, Frédéric Van Wijland |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Matière condensée et interfaces |
Date : | Soutenance en 2016 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physique en Île-de-France (Paris2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-François Joanny |
Examinateurs / Examinatrices : Paolo Visco, Frédéric Van Wijland, Eric Bertin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Chase P. Broedersz, David S. Dean |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les systèmes vivants évoluent hors de l'équilibre par l'injection permanente d'énergie fournie par l'ATP. La dynamique des composants intracellulaires, tels que les protéines, organelles et filaments du cytosquelette, est contrôlée par des fluctuations thermiques d'équilibre ainsi que des forces actives aléatoires produites par les moteurs moléculaires. Des traceurs sont injectés dans les cellules pour étudier ces fluctuations. Pour distinguer les fluctuations hors de l'équilibre des effets purement thermiques, des mesures de fluctuations spontanées et de réponse sont combinées. On récapitule théoriquement les fluctuations observées à l'aide d'un modèle phénoménologique. Cela nous permet de quantifier les échelles de temps, de longueur, et d'énergie des fluctuations actives dans trois systèmes expérimentaux : des mélanomes, des ovocytes de souris, et des tissus épithéliaux. Les particules auto-propulsées extraient de l'énergie de leur environnement pour effectuer un mouvement dirigé. Une telle dynamique conduit à une riche phénoménologie qui ne peut être capturée par la physique d'équilibre. Un exemple frappant est la possibilité pour des particules répulsives de subir une séparation de phase. Pour un modèle spécifique d'auto-propulsion, nous explorons à quelle distance de l'équilibre opère la dynamique. Nous quantifions la rupture du renversement temporel, et nous délimitons un régime d'équilibre effectif. L'identification de ce régime est basée sur l'analyse des fluctuations et réponse des particules.