Vers une représentation exclusivement squelettale de l'accent : argumentation à partir de données du same du sud, du live, du norrois et du russe
Auteur / Autrice : | Guillaume Enguehard |
Direction : | Sabrina Bendjaballah |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique théorique, descriptive et automatique |
Date : | Soutenance en 2016 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du langage (Paris ; 1992-2019) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) |
Mots clés
Résumé
Cette thèse porte sur la notion d'accent en phonologie. Parmi les catégories d'unités phonologiques, l'accent tient une place particulière : il ne peut pas se propager à des segments voisins (Hyman, 1977) et on ne peut pas le définir comme un trait pertinent (Garde, 1968). Mon objectif est de rendre compte de ces propriétés en avançant l'hypothèse que l'accen n'est pas une notion primitive de la phonologie, mais la réalisation acoustique d'une unité squelettale vide (c'est-à-dire d'une unité de temps phonologique). Pour ce travail, je me base sur le modèle CVCV introduit par Lowenstamm (1996) afin d'analyser des phénomènes accentuels dans les langues suivantes : le same du sud, le live, le normand, le norrois, le proto-germanique et le russe. Premièrement, je m'intéresse aux réalisations mélodiques de l'accent. Je souligne que celles-ci peuvent être représentées sous la forme d'une unité squelettale vide toujours insérée en contexte tonique. Deuxièmement, je montre que cette unité squelettale n'est pas motivée par la prosodie, mais par la morphologie. Je propose donc l'hypothèse selon laquelle l'accent est la manifestation phonétique d'une unité de temps phonologique fournie par l'appareil morpho-syntaxique. Troisièmement, je liste les principaux enjeux de cette analyse concernant l'étude de la position de l'accent dans le mot.