Thèse soutenue

Les rêves dans les structures psychanalytiques : vers une valeur diagnostique. Etude théorique et clinique

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Auteur / Autrice : Maria Antonopoulou
Direction : Markos Zafiropoulos
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherche en Psychopathologie et Psychanalyse
Date : Soutenance en 2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)

Résumé

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Tous les sujets ne rêvent pas de la même manière, ils rêveraient en fonction de leur structure ; telle est notre hypothèse. Ce travail recherche la pertinence du rapport entre le rêve et la structure du sujet, dans la théorie de Freud et dans celle de Lacan. D'une part, l'étude des textes de Freud nous amène à découvrir le désir freudien de fonder la doctrine de la « Psychopathologie du rêve » et son souci clinique de comprendre la psychose par l'étude des rêves et de ses mécanismes. Il traite le rêve comme un opérateur majeur dans la clinique de la psychose et soutient qu'il y a un moment de déclenchement du matériel délirant dans le rêve, et que par là même, il y a aussi une dynamique de rectification du délire par le rêve. D'autre part, l'étude des textes et séminaires lacaniens, jusqu'en 1956, nous porte à nous demander si, et dans quel sens, nous pouvons parler d'une théorie du rêve chez Lacan. En traversant l'évolution de la pensée lacanienne, nous étudions la façon dont Lacan traite, dans un premier temps de son enseignement, la question du rêve dans son approche théorico-clinique de la psychose, pour la laisser ensuite de côté lorsqu'il traite le délire comme l'élément structural dans la clinique de psychose. A ce moment-là, Lacan contredit la conception freudienne que le rêve pourrait s'édifier comme une suppléance contre le délire. Cependant, nous considérons que Lacan laisse une ouverture de recherche sur la question du rêve et de la structure du sujet en suggérant que le rêve donne accès à la structuration imaginaire du sujet et qu'il peut également être mis en correspondance avec certains signifiants. L'expérience clinique nous conduit à dégager certaines hypothèses sur la valeur clinique des « rêves inoubliables » et des « rêves d'angoisse » conceptualisés par Freud comme ''le cas limite de la fonction du rêve''. En lien avec les autres manifestations psychiques, les rêves qui « font irruption » dans la vie du sujet peuvent servir d'outils diagnostiques. Ils permettent de compléter l'anamnèse, mais ils révèlent en même temps les capacités du sujet à construire « le corps de la parole » par le récit du rêve.