= Etude de l'interaction entre les lymphocytes B régulateurs et le virus respiratoire syncytial dans la bronchiolite sévère du nourrisson
Auteur / Autrice : | Dania Zhivaki |
Direction : | Richard Lo-Man |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie B3MI |
Date : | Soutenance en 2016 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Bio Sorbonne Paris Cité (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) |
Mots clés
Résumé
Le virus respiratoire syncytial (VRS) est la cause majeure des infections sévères des voies respiratoires basses chez les nourrissons entraînant une hospitalisation, alors qu'il conduit à une infection asymptomatique chez les enfants plus âgés et les adultes. Le système immunitaire joue un rôle essentiel dans la pathophysiologie liée à l'infection au VRS, qui est caractérisée par un biais Th2. Au cours de mes travaux, nous avons analysé le rôle d'une population de lymphocytes B abondante durant la période néonatale (nBreg). Cette population possède des propriétiés immuno-régulatrices grâce à la production d'une cytokine anti-inflammatoire, l'IL-10. Nous avons démontré que les cellules nBregs sont une cible privilégiée du VRS. Ces cellules sont activées, produisent de l'IL-10 suite à leur exposition au virus in-vitro , et sont également trés permissives au VRS. Nous avons mis en évidence une correlation positive entre la fréquence de ces nBreg et la sévérité de la maladie chez les nourrissons souffrant de bronchiolite aigue. Nous avons pu aussi retrouver cette population dans les secretions au niveau du tractus respiratoire chez les enfants infectés où ces cellules étaient préférentiellement infectées par le VRS. In-vitro nous avons demontré que les cellules nBreg inhibent la polarisation Th1. In-vivo, nous avons aussi remarqué une correlation négative entre la fréquence des lymphocytes CD4 effectrices mémoires CXCR3+ correpondant aux cellules Th1 et la sévérité de la maladie. De plus, la fréquence des cellules Th1 circulant dans le sang était fortement réduite lorsque les cellules nBreg sont infectées au niveau des voies respiartoires, suggérant une association directe entre les cellules nBreg et l'inhibition de la polarisation Th1. En résumé nous avons mis en évidence une nouvelle sous-population de lymphocytes B, comme étant une nouvelle cible cellulaire du virus et pouvant contribuer à la mauvaise maîtrise de l'infection et à l'immuno-pathologie chez les nourissons infectés par le VRS. En conclusion, nous avons prouvé que les cellules nBreg peuvent représenter un nouveau outil de pronostic concernant la sévérité de la bronchiolite, et potentiellement une cible pour le développement d'interventions thérapeutiques dans le contexte d'une bronchiolite aigue lors d'une primo-infection par le VRS.