Les enjeux éthiques de la libre circulation des praticiens spécialisés en chirurgie orale et en chirurgie orale et maxillo-faciale dans l’Union européenne

Ethical challenges of the free movement of oral surgeons and oral maxillo-facial surgeons in the European Union

• Auteur / Autrice : Negar Mélanie Nasseripour
• Direction : Jean-Paul Méningaud
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Éthique médicale
• Date : Soutenance le 28/09/2016
• Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion (Malakoff, Hauts-de-Seine ; 1996-....)
• Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Descartes (1970-2019)
• Jury : Président / Présidente : Christian Hervé
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Méningaud, Christian Hervé, Benoit Lefevre, Jacques-Henri Torres
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Benoit Lefevre, Jacques-Henri Torres

Mots clés

Mots clés contrôlés

Face -- Chirurgie

Aspect moral

Libre circulation des personnes

Pays de l'Union européenne

Bouche -- Chirurgie

Mots clés libres

Brain-drain

Chirurgie orale

Chirurgie orale et maxillo-faciale

Compétences

Communication

Éthique

Interculturelle

Médecine

Migration

Odontologie

Sécurité

Union européenne

Vulnérabilité

Brain-drain

Oral surgery

Oral and maxillo-facial surgery

Communication

Ethics

Intercultural

Medicine

Migration

Dentistry

Safety

European Union

Vulnerability

Résumé

Introduction : Notre étude porte sur la diversité de la population de praticiens pouvant exercer la chirurgie orale et chirurgie orale maxillo-faciale au sein de l'Union Européenne, diversité menant à un champ de compétences variables. Objectifs : Nous cherchons à déterminer, la nature de la migration de ces professionnels de santé et des patients ; le profil des professionnels de santé en mouvement exerçant la spécialité ; la nature du diplôme qualifiant ; le cursus de spécialisation suivi ; le board certification ; les champs d'exercices ; la formation continue et les conditions de délivrance de l'autorisation d'exercice. Matériels et Méthodes : 21 pays représentant les 5 continents ont été retenus selon les critères d'inclusion détaillés dans la méthodologie. Nous avons procédé à l'envoi par email d'un questionnaire en français et en anglais aux ordres des chirurgiens-dentistes et/ou des médecins et aux universités ; à l'envoi de questions supplémentaires par email aux ordres ; à une recherche sur les sites officiels des organismes et des universités retenus ; à une recherche bibliographique ; à une enquête auprès de la direction juridique de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris et la MACSF assurance de responsabilité professionnelle concernant les séquelles en chirurgie orale et maxillo-faciale. Résultats : Les données recueillies ont été répertoriées, traitées et illustrées par des graphiques en utilisant le logiciel Excel. Ainsi en dehors du vieux continent le diplôme dentaire est le prérequis à une spécialisation en chirurgie orale et maxillo-faciale. Nous notons que la majorité des pays interrogés présente un cursus de spécialisation de 3 à 4 années et plus. La formation continue est obligatoire pour 82% des pays de l'étude. Nous avons noté que de façon générale, les chirurgiens avec l'exercice le plus complet ont un diplôme dentaire au niveau mondial et médical au niveau européen. Discussion : Nous avons mené une réflexion éthique en termes de compétences des praticiens, de sécurité du patient, de brain drain découlant des flux migratoires ; de gold standard par rapport au diplôme initial dentaire ou médical qualifiant et la formation de spécialisation. Conclusion : Nous recommandons l'harmonisation européenne de la formation spécialisante quelque soit le diplôme qualifiant, un board certification obligatoire, une formation continue obligatoire ainsi qu'une plus grande coopération et cohérence régulatrice avec l'utilisation d'une carte professionnelle européenne permettant la libre circulation des praticiens dans le respect de la sécurité du patient.

Introduction: Our study focuses on the diversity of the population of health professionals practicing oral surgery and oral maxillo-facial surgery in the European Union. This diversity leads to varied levels of competence. Objectives: We seek to determine, the nature of the migration of health professionals and patients; the profile of specialist health professionals in movement, the nature of the qualifying degree; specialising academic and clinical curricula; board certification; fields of practice; mandatory continuing education and conditions of issuance of authorisation to practice. Materials and Methods: The countries selected according to inclusion criteria detailed in the methodology match 21 countries covering 5 continents. We sent by email a questionnaire in French and English to dental and/or medical councils and universities; to send additional questions by email to the licensing bodies; a search on the official websites of selected organisations and universities; a literature review; a survey of 2 different sources, the legal department of the Assistance Publique-Hôpitaux de Paris and MACSF professional liability insurance. Results: The data is recorded, processed and illustrated with graphs using Excel. Outside the old continent, a dental degree is the prerequisite for specialisation in oral surgery and oral maxilla-facial surgery. We note that the majority of countries surveyed have a specialisation curriculum spanning 3 to 4 years. The continuing professional education is compulsory for 82% of the countries in the study. In general, the most complete span of practice is that of medically trained surgeons in Europe and dentally trained surgeons internationally. Discussion: Ethical reflection in terms of patient safety and competence of health professionals; "brain drain" resulting from migration flux; "gold standard" in relation to dental or medical initial qualifying degrees and specialisation training is developed. Conclusion: We recommend the European harmonisation of specialty training, board certification, mandatory continuing education and greater cooperation between licensing bodies with the use of a European professional card allowing free movement of practitioners while respecting patient safety.